Les 29, 30 et 31 mars РLe potager collectif r̩siste et f̻te son 2e anniversaire !

Depuis maintenant deux ans, le  Pot’col’le s’est installé sur d’excellentes terres maraîchères dont l’usage était gelé dans l’attente d’un projet immobilier. L’initiative visait à répondre aux difficulté d’accès au foncier pour des initiatives paysannes et potagères. Elle était le fruit d’une volonté de s’émanciper petit à petit, en ville aussi, de l’agro industrie. Depuis lors, un collectif informel et ouvert a créé sur ces friches et dans le quartier un espace non-marchand de production, d’apprentissage et de rencontres.

Aujourd’hui un projet d’ »urbanisme relooké en « vert », l’eco-cité des maraîchers » menace le pot’col’le et les quelques hectares cultivables alentour, alors qu’il y a pourtant des centaines de personnes sur les listes d’attente des potagers familiaux et des amaps locales. Les pouvoirs publics font de beaux discours sur la nécessité de relocaliser la production alimentaire et de développer l’agriculture périurbaine et en éradiquent en même temps les possibilités. On veux nous imposer une ville ou chaque mètre carré serait contrôlé et rentable alors que nous aspirons à des espaces de liberté. On nous parle du besoin de logements, nous répondons que la ville ne manque pas d’immeubles vides qui pourraient être utilisés, ni d’espaces plus propices à la construction que les quelques champs fertiles qui subsitent à dijon. Nous affirmons que pour habiter réellement une ville et un quartier nous avons besoin aussi d’espaces comme ces potagers et que les politiques de logement n’ont de sens que si ceux-ci sont accessibles à tous, ce qui est loin d’être toujours le cas dans les quartiers « Ã©co ». Ces quelques hectares qui ne rapportent certes rien tel quel à l’industrie du BTP sont d’ores et déjà précieux parce qu’ils sont gratuits, publics et collectifs.

— – Participer en façade ou rester pour de bon ?

Confronté aux jardiniers et jardinières lors d’une réunion de concertation publique pour présenter l’éco-cité des maraîchers le 5 octobre, M. Pribetich, adjoint à l’urbanisme et vice-président du Grand Dijon, a déclaré être prêt à conserver une partie du potager des Lentillères et à recevoir ses acteurs et actrices pour prendre la mesure de leur démarche. Mais derrière la façade participative et les promesses publiques, la ville et ses prestigieux architectes parisiens continuent en fait à boucler dans leur coin le projet d’ »Ã©co-cité », en refusant tout dialogue et en ignorant sciemment les voix des habitants et habitantes.

Il tient à tout-es celles et ceux auprès de qui la démarche du pot’col’le fait écho de trouver les moyens d’influer collectivement et d’agir directement sur le sort du quartier. Face aux menaces qui pèsent toujours sur le pot’col’le et pour le développement de jardins collectifs ouverts et auto-organisés, nous appelons donc à une manifestation de soutien le 30 mars prochain.

Pour fêter son second anniversaire le Pot’col’le vous convie aussi à un grand chantier collectif, des ateliers, un repas et une fête sur place le 31 mars. Ce sera l’occasion de mettre en culture de nouvelles parcelles avec celles et ceux qui voudraient un espace pour jardiner.

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