De passage au grand Dèj

Ce 23 septembre, nous étions quelques un-e-s à profiter du Grand Dèj – la grand’messe des associations organisée chaque année par la mairie – pour installer un stand sauvage au milieu de la foule, afin de faire connaître la dynamique d’occupation du quartier des Lentillères aux dijonnai-e-s et proposer des légumes à prix libre.
Quelques Génie du Lieu, des tracts pour inviter à la fête de quartier du 5 et 6 octobre, des légumes et beaucoup de discussions, nous ont permis de nouer de nombreux contacts avec la population.
Un tas de gravier venait commémorer le saccage des terres maraîchères proféré par la mairie de Dijon courant mars. Il venait rappeler, en ce jour de kermesse associative, que derrière les façades participatives, la mairie n’hésite pas à utiliser la force pour anéantir toute initiative qui sort du cadre aseptisé du « dialogue social » et de la « participation citoyenne ». Entre autre nombreux exemples depuis des années, le saccage des terres ou plus récemment les expulsions illégales de migrant-e-s, viennent régulièrement rappeler la manière dont se concrétise le « dialogue social » : le plus souvent à coups de matraques et de bulldozers, quand ces initiatives gènent les projets des élus bien décidés à faire de Dijon « une ville compétitive, écologique et attractive, à dimension européenne, ou il fait bon vivre »… Si ces mots semblent bien creux, les politiques urbaines qui concrétisent ces rêves d’expansion dans « notre ville » sont belles et bien autoritaires, et il serait bien malheureux de croire que nous pouvons concrètement infléchir leur projet au travers des espaces d’expressions et de concertations aseptisés que les décideurs daignent bien nous laisser…

Bien sur, nous ne nous sommes pas privés de rappeler tout cela au cours de nos discussions avec les visiteur-e-s du Grand Dèj, qui, au demeurant, ont réservé le plus souvent un accueil enthousiaste aux initiatives menées sur la friche.

 

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