Deux maisons sont menacées ! Elles peuvent encore être réquisitionnées pour accueillir les réfugié-e-s !
Aujourd’hui, deux maisons du Quartier des Lentillères récemment expropriées dans le cadre du projet d’éco-quartier se retrouvent vides. Celles-ci, en parfait état, sont désormais propriété du Grand Dijon. Alors même que les travaux d’aménagement de la zone ne devraient pas commencer au mieux avant 2018, la mairie met tout en oeuvre pour éviter à tout prix tout usage, même temporaire, de ces logements : elle s’affaire à encourager les locataires à rester dans les lieux jusqu’au déploiement coûteux de dispositifs de surveillance (vigiles, brigades de police prêtes à intervenir, maître-chien avec molosse en embuscade, caméras…) et d’entreprises de démolition… dans l’unique but de s’assurer de leur destruction, prévue pour la semaine prochaine.
Alors que la « crise du logement » dure depuis des années, et que de nombreuses personnes peinent à se loger, la mairie de Dijon s’apprête à nouveau à détruire ces maisons. F. Rebsamen aurait-il déjà oublié ses propres déclarations de la semaine dernière et sa prétendue volonté d’accueillir des migrant-e-s dans cette ville ? Affirmer publiquement un tel positionnemment politique en plein battage médiatique autour de l’accueil des réfugié-e-s est simple. Au contraire, permettre à des migrant-e-s de s’installer et de s’organiser de manière autonome dans des lieux occupés est, de toute évidence, inconcevable pour la classe dirigeante. La procédure d’expulsion des habitants de la rue Reggio, soutenue par les services du Grand Dijon, en est une preuve supplémentaire.
Pourtant l’urgence est bien là. Urgence à s’organiser pour trouver de nouvelles formes d’entraide, à l’heure où l’Europe ferme ses frontières, où des murs se hérissent à quelques centaines de kilomètres d’ici, où des milliers de personnes fuient les conflits engendrés par un système capitaliste qui peine à gérer ses propres désastres.
Depuis 5 ans, à Dijon, l’occupation de différents bâtiments reste la réponse la plus concrète et efficace à la nécessité d’exprimer une solidarité et de créer des liens avec les personnes migrantes.
Nous refusons la destruction des logements vides qui pourraient encore servir de nombreuses années et exigeons leur réquisition, ou toute forme de mise à disposition.
Rassemblement lundi dès 7H, devant l’impasse Ernest Petit
Des habitant-e-s du Quartier des Lentillères