Vous avez dit réunion publique ?

Vendredi 28 février, François Rebsamen animait une réunion « publique » au gymnase de l’école élémentaire Mansart dans le cadre de sa campagne électorale.

Habitants tous deux le quartier et ayant reçu l’invitation dans nos
boîtes aux lettres, nous avons voulu participer au débat. L’entrée nous a été cependant refusée par le service d’ordre du Parti Socialiste. Nous avons en effet été accusé de faire partie des Jardiniers des Lentillères car « nous sommes venus à vélo ». Il nous sera expliqué que notre présence n’était pas souhaitable car « nous risquions de poser des questions » au Maire sur le quartier des Lentillères.

Quelques minutes après notre mésaventure, un jeune homme se déplaçant également à bicyclette (et ayant peut-être les cheveux trop long) s’est vu lui aussi refuser l’entrée par le dispositif de sécurité pour le même motif. Son père présent à l’intérieur a dû venir à la rencontre du service d’ordre pour que son fils puisse rentrer. Choqué par de tels agissements, le jeune homme décida de ne pas participer à cette réunion pas si publique malgré les excuses gênées de la sécurité et des colistiers PS présents.

Enfin à 19h, une autre habitante a été sommée de quitter la salle par
deux vigiles avant le début de la réunion car elle avait eu le tort de
nous saluer à l’entrée alors que nous étions en train de distribuer des tracts.

Si vous souhaitez rencontrer François Rebsamen lors des réunions
« publiques » nous vous conseillons donc :

– de venir en voiture,
– ne pas paraître trop jeune,
– vous couper les cheveux
– ne pas saluer de connaissances à l’entrée !

Deux jardiniers du quartier des Lentillères.

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Vous avez dit réunion publique ?

Vous avez dit réunion publique ?

Vendredi 28 février, François Rebsamen animait une réunion « publique » au gymnase de l’école élémentaire Mansart dans le cadre de sa campagne électorale.

Habitants tous deux le quartier et ayant reçu l’invitation dans nos boîtes aux lettres, nous avons voulu participer au débat. L’entrée nous a été cependant refusée par le service d’ordre du Parti Socialiste. Nous avons en effet été accusé de faire partie des Jardiniers des Lentillères car « nous sommes venus à vélo ». Il nous sera expliqué que notre présence n’était pas souhaitable car « nous risquions de poser des questions » au Maire sur le quartier des Lentillères.

Quelques minutes après notre mésaventure, un jeune homme se déplaçant également à bicyclette (et ayant peut-être les cheveux trop long) s’est vu lui aussi refuser l’entrée par le dispositif de sécurité pour le même motif. Son père présent à l’intérieur a dû venir à la rencontre du service d’ordre pour que son fils puisse rentrer. Choqué par de tels agissements, le jeune homme décida de ne pas participer à cette réunion pas si publique malgré les excuses gênées de la sécurité et des colistiers PS présents.

Enfin à 19h, une autre habitante a été sommée de quitter la salle par deux vigiles avant le début de la réunion car elle avait eu le tort de nous saluer à l’entrée alors que nous étions en train de distribuer des tracts.

Si vous souhaitez rencontrer François Rebsamen lors des réunions « publiques » nous vous conseillons donc :

– de venir en voiture,
– ne pas paraître trop jeune,
– vous couper les cheveux
– ne pas saluer de connaissances à l’entrée !

Deux jardiniers du quartier des Lentillères.

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Mardi 4 mars 19h au Chez Nous : repas de soutien au projet de carnet artistique des Lentillères

affiche_4mars (1)

La friche des Lentillères ne compte pas parmi elle que des jardiniers ! On est aussi pas mal d’artistes dans l’âme à laisser notre imaginaire s’exprimer sur ce lieu…

Et l’idée de ce projet de carnet artistique, c’est de compiler dans un recueil un tas d’œuvres réalisées par les diverses sensibilités qui se croisent aux Lentillères (dessins, photos, aquarelles…).

Les sous récoltés lors de ce repas de soutien serviront à financer l’impression de ce carnet, dans l’idée de pouvoir le diffuser ensuite à (bas) prix libre en plusieurs dizaines d’exemplaires.

Alors venez nombreux mardi soir au Chez Nous (rue Quentin) pour régaler vos papilles tout en profitant en avant première des premières planches du futur carnet artistique, le tout dans une ambiance sympa !

 

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Le quartier des Lentillères s’invite au consortium pour la réunion publique de François Rebsamen.

Habitant-e-s et jardinier-e-s du quartier des Lentillères [1], nous nous sommes rendus à l’une des 28 réunions publiques de Francois Rebsamen ce mecredi 26 février. Pendant une heure et demi, nous avons patiemment écouté le discours d’autosatisfaction du candidat sortant. S’en est suivi le temps des questions de la salle, au cours duquel nous avions l’intention d’interpeller Mr Rebsamen au sujet des jardins et fermes occupés des Lentillères.

Avant notre tour de parole, nous avons été précédé par une citoyenne dijonnaise qui a questionné le maire, non pas sur les projets d’attractivité et de rayonnement de la ville qui lui sont chers, mais sur les difficultés concrètes de sa vie de tous les jours. Nous avons été surpris par la manière dont il a ridiculisé cette dijonnaise, l’accusant d’être « mal-intentionnée » et de « mauvaise foi », mettant ainsi les rieurs de son coté.

Lorsque vint notre tour, un jardinier a présenté calmement la dynamique du quartier des Lentillères et nos questionnements quant à son devenir. Malgré les menaces d’expulsions par la municipalité, le candidat a invité les dijonnais et dijonnaises à venir visiter le quartier pour jardiner et acheter des légumes, souhaitant aux « 150 producteurs » de réussir leur projet ! Après une nouvelle intervention d’un sympathisant, un maraîcher du quartier s’est vu refusé le micro qui lui était initialement promis. Légitimmement en colère, il a tenté de compléter les interventions précédentes, mais sa voix a été constamment couverte par le candidat au micro, l’empêchant par la même d’être entendu. A notre tour, nous avons été méprisés. Le candidat a usé de grosses ficelles pour parvenir à ses fins – nous faire passer pour des agiteurs forcenés qui refusent tout dialogue – allant jusqu’à clôturer prématuremment la réunion sous prétexte de perturbations. Les discussions de fond et les débats sur le quartier, le « respect » et la « démocratie » se sont finalement poursuivies à l’extérieur du Consortium. Nous ne sommes pas surpris par ces évènements : malgré la popularité du quartier des Lentillères à Dijon, depuis 4 ans la municipalité fait la sourde oreille. Sa seule réponse n’a toujours été que les bulldozers.

« Dijon avec vous » ? Pour François Rebsamen, ce sera sans le quartier des Lentillères, mais la lutte continue avec tout-es celles et ceux qui considèrent que la ville n’est pas une marchandise ! Rendez vous dans la rue le 8 mars [2].

[1] Pour plus d’infos sur le quartier des Lentillères, voir notre lettre ouverte aux dijonnais et dijonnaises : http://jardindesmaraichers.potager.org/?p=528

[2] Voir : http://jardindesmaraichers.potager.org/?p=536

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Le quartier des Lentillères s’invite au consortium pour la réunion publique de François Rebsamen

Habitant-e-s et jardinier-e-s du quartier des Lentillères [1], nous nous sommes rendus à l’une des 28 réunions publiques de Francois Rebsamen ce mecredi 26 février. Pendant une heure et demi, nous avons patiemment écouté le discours d’autosatisfaction du candidat sortant. S’en est suivi le temps des questions de la salle, au cours duquel nous avions l’intention d’interpeller Mr Rebsamen au sujet des jardins et fermes occupés des Lentillères.

Avant notre tour de parole, nous avons été précédé par une citoyenne dijonnaise qui a questionné le maire, non pas sur les projets d’attractivité et de rayonnement de la ville qui lui sont chers, mais sur les difficultés concrètes de sa vie de tous les jours. Nous avons été surpris par la manière dont il a ridiculisé cette dijonnaise, l’accusant d’être « mal-intentionnée » et de « mauvaise foi », mettant ainsi les rieurs de son coté.

Lorsque vint notre tour, un jardinier a présenté calmement la dynamique du quartier des Lentillères et nos questionnements quant à son devenir. Malgré les menaces d’expulsions par la municipalité, le candidat a invité les dijonnais et dijonnaises à venir visiter le quartier pour jardiner et acheter des légumes, souhaitant aux « 150 producteurs » de réussir leur projet ! Après une nouvelle intervention d’un sympathisant, un maraîcher du quartier s’est vu refusé le micro qui lui était initialement promis. Légitimmement en colère, il a tenté de compléter les interventions précédentes, mais sa voix a été constamment couverte par le candidat au micro, l’empêchant par la même d’être entendu. A notre tour, nous avons été méprisés. Le candidat a usé de grosses ficelles pour parvenir à ses fins – nous faire passer pour des agiteurs forcenés qui refusent tout dialogue – allant jusqu’à clôturer prématuremment la réunion sous prétexte de perturbations. Les discussions de fond et les débats sur le quartier, le « respect » et la « démocratie » se sont finalement poursuivies à l’extérieur du Consortium. Nous ne sommes pas surpris par ces évènements : malgré la popularité du quartier des Lentillères à Dijon, depuis 4 ans la municipalité fait la sourde oreille. Sa seule réponse n’a toujours été que les bulldozers.

« Dijon avec vous » ? Pour François Rebsamen, ce sera sans le quartier des Lentillères, mais la lutte continue avec tout-es celles et ceux qui considèrent que la ville n’est pas une marchandise !

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8 mars – Manifestation de soutien au quartier des Lentillères !

manif_8-mars-Lentilleres-diff-WEB

Manifestation pour la défense du quartier libre des Lentillères !
Pour l’accès à la terre – Contre la marchandisation de la ville !

 Samedi 8 Mars – Dijon
départ 14h depuis le Grand Dijon (40 avenue du drapeau // Tram station drapeau)

Invitation depuis le quartier des Lentillères :

Nous, habitant-e-s et jardinier-ère-s du quartier des Lentillères, avons redonné vie à 6 hectares de terres fertiles, précieuses rescapées de la ceinture maraîchère de Dijon laissées depuis plus de 10 ans à l’abandon. Aujourd’hui la mairie a d’autres projets ; il en a été décidé ainsi, sans nous. Elle rêve d’un nouveau quartier – estampillé éco bien sûr – sur 21 Ha,  et ne réserve qu’un pauvre hectare aux jardins sur les rares terres incultes de la friche… Nous avons tenté de discuter avec ceux qui entendent nous expulser, mais ils sont restés muets. Pourtant, aujourd’hui, les Lentillères, c’est 3 fermes restaurées autour desquelles s’organisent des cultures maraîchères et un marché hebdomadaire à prix libre, un jardin collectif, des ruchers et plusieurs dizaines de parcelles jardinées seul-e, en famille ou entre ami-e-s. A ceci s’ajoutent des habitats légers, des ateliers et espaces de convivialité. De tout ça naît une véritable vie de quartier habitée par le goût de l’aventure collective, l’auto-organisation et l’entraide.

Le mot passe, de bouche à oreille, dans les alentours et de nouveaux-elles venu-e-s de tous horizons ne cessent d’arriver, en quête d’un bout de jardin. On arrive ici pour faire sortir de terres quelques belles tomates émancipées de l’agro-industrie, se ballader ou jouer, pour apprendre ou s’évader. On y reste parce qu’on y a trouvé des complices. Ici  « la solidarité » et les « liens de quartiers » ne sont pas que des concepts marketings.

Cependant, pour les urbanistes, la priorité est à la rentabilité et à l’attractivité : le béton doit toujours repousser les légumes un peu plus loin, et seules les grues fleurissent. Le seul signe d’intérêt montré par la Mairie jusqu’ici a été d’expulser une maisons occupée et de faire creuser de profondes tranchées sur certaines parcelles afin qu’elles ne soient pas cultivées. Qu’à cela ne tienne, nous les avons rebouchées. Mais elle continue aujourd’hui sans bouger d’un pouce, à planifier son projet d’aménagement aseptisé.

Si nous souhaitons empêcher qu’elle tente bientôt d’enterrer ce qui se vit ici à coup de tractopelles, il nous faut nous battre maintenant pour lui faire accepter bon gré mal gré notre présence, tant que le projet est encore dans les cartons. Tout au long de la campagne municipale, nous voulons mettre notre grain de sable dans les stratégies de communication bien huilée des candidat-e-s. Nous appelons aussi tout ceux et celles qui soutiennent notre démarche, à Dijon et au-delà à nous rejoindre le 8 mars pour une grande manifestation pour l’accès à la terre et contre la marchandisation de la ville, avec des outils agricoles et une grosse patate !

L’assemblée du quartier des Lentillères
Contact : tierraylibertad***AT***potager.org

 

[1] Pour plus d’informations, voir notre « lettre ouverte aux dijonnais et dijonnais-e-s » : http://lentilleres.potager.org/2014/01/27/lettre-ouverte-aux-dijonnais-et-dijonnaises-depuis-le-quartier-des-lentilleres/

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8 mars – Manifestation de soutien au quartier des Lentillères !

 

manif_8-mars-Lentilleres-diff-WEB

Téléchargement du tract d’invitation : tract-manif_8-03-lentilleres

Manifestation pour la défense du quartier libre des Lentillères !
Pour l’accès à la terre – Contre la marchandisation de la ville !

 Samedi 8 Mars – Dijon
départ 14h depuis le Grand Dijon (40 avenue du drapeau // Tram station drapeau)

Invitation depuis le quartier des Lentillères :

Nous, habitant-e-s et jardinier-ère-s du quartier des Lentillères, avons redonné vie à 6 hectares de terres fertiles, précieuses rescapées de la ceinture maraîchère de Dijon laissées depuis plus de 10 ans à l’abandon. Aujourd’hui la mairie a d’autres projets ; il en a été décidé ainsi, sans nous. Elle rêve d’un nouveau quartier – estampillé éco bien sûr – sur 21 Ha,  et ne réserve qu’un pauvre hectare aux jardins sur les rares terres incultes de la friche… Nous avons tenté de discuter avec ceux qui entendent nous expulser, mais ils sont restés muets. Pourtant, aujourd’hui, les Lentillères, c’est 3 fermes restaurées autour desquelles s’organisent des cultures maraîchères et un marché hebdomadaire à prix libre, un jardin collectif, des ruchers et plusieurs dizaines de parcelles jardinées seul-e, en famille ou entre ami-e-s. A ceci s’ajoutent des habitats légers, des ateliers et espaces de convivialité. De tout ça naît une véritable vie de quartier habitée par le goût de l’aventure collective, l’auto-organisation et l’entraide.

Le mot passe, de bouche à oreille, dans les alentours et de nouveaux-elles venu-e-s de tous horizons ne cessent d’arriver, en quête d’un bout de jardin. On arrive ici pour faire sortir de terres quelques belles tomates émancipées de l’agro-industrie, se ballader ou jouer, pour apprendre ou s’évader. On y reste parce qu’on y a trouvé des complices. Ici  « la solidarité » et les « liens de quartiers » ne sont pas que des concepts marketings.

Cependant, pour les urbanistes, la priorité est à la rentabilité et à l’attractivité : le béton doit toujours repousser les légumes un peu plus loin, et seules les grues fleurissent. Le seul signe d’intérêt montré par la Mairie jusqu’ici a été d’expulser une maisons occupée et de faire creuser de profondes tranchées sur certaines parcelles afin qu’elles ne soient pas cultivées. Qu’à cela ne tienne, nous les avons rebouchées. Mais elle continue aujourd’hui sans bouger d’un pouce, à planifier son projet d’aménagement aseptisé.

Si nous souhaitons empêcher qu’elle tente bientôt d’enterrer ce qui se vit ici à coup de tractopelles, il nous faut nous battre maintenant pour lui faire accepter bon gré mal gré notre présence, tant que le projet est encore dans les cartons. Tout au long de la campagne municipale, nous voulons mettre notre grain de sable dans les stratégies de communication bien huilée des candidat-e-s. Nous appelons aussi tout ceux et celles qui soutiennent notre démarche, à Dijon et au-delà à nous rejoindre le 8 mars pour une grande manifestation pour l’accès à la terre et contre la marchandisation de la ville, avec des outils agricoles et une grosse patate !

L’assemblée du quartier des Lentillères
Contact : tierraylibertad***AT***potager.org

[1] Pour plus d’informations, voir notre « lettre ouverte aux dijonnais et dijonnais-e-s » : http://jardindesmaraichers.potager.org/?p=528

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Tous les lundi, c’est chantier collectif à la ferme à partir de 14h

À partir du mois de février, tous les lundi – et cela pendant toute la
saison à venir – c’est chantier collectif au Jardin des Maraîchers à
partir de 14h !

C’est un moment pendant lequel on sera prêt-e à acceuillir du monde. On
proposera divers chantiers : entre autres activités maraîchères, dans un
premier temps, il s’agira surtout de préparer le terrain pour la
réception de notre serre de production, puis de monter celle ci et de la
bâcher.

L’idée des chantiers c’est d’avancer sur les travaux aux jardins dans
une ambiance conviviale. Ils sont ouverts à toute personne désireuses de
filer la main : si il y a effectivement du travail physique, il s’agit
de partager le labeur. L’idée étant qu’à plein on peut avancer
efficacement sans se casser le dos : de ce point de vue, ils sont
ouverts à tou-te-s et on trouvera toujours des activités moins physiques
pour celles et ceux qui ne se le sentent pas.

Les chantiers du lundi, c’est l’occas’ de venir filer un coup de main et
de mieux se connaître, d’échanger sur la défense du quartier ou sur les
techniques potagères.

A bientôt !

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Lettre ouverte aux dijonnais et dijonnaises depuis le quartier des Lentillères

Nous, habitant-e-s et jardinier-e-s du quartier des Lentillères, avons redonné vie à une friche, 6 hectares de terres fertiles, dernières rescapées de la ceinture maraîchère de Dijon. Aujourd’hui la mairie a d’autres projets ; il en a été décidé ainsi, sans nous. Elle rêve d’un écoquartier de 21 Ha dont 20000 m² de bureaux et de commerces, et ne réserve qu’un pauvre hectare aux jardins sur les rares terres incultes de la friche. Nous avons tenté de discuter avec ceux qui veulent nous expulser, mais ils sont restés muets. Ces jardins, fermes, maisons, ou encore la vie du quartier, ne pèsent pas lourd dans leur balance. Dans la logique commerciale que les décideurs imposent à la ville, la priorité est à la rentabilité et à l’attractivité : le béton doit toujours repousser les légumes un peu plus loin, et seules les grues fleurissent. Sur cette friche, devenue pour nous le quartier des Lentillères, auto-organisation et entraide remplacent intérims et cravates. Nous voulons un quartier différent construit par ceux et celles qui l’habitent. Nous avons commencé.

jardinage_collectif_ouverture_potcole

Ce que nous voulons !

Nous voulons développer des territoires urbains faits de pratiques collectives et de réappropriationS de savoirs, d’échanges nourris et de rencontres fortuites, des zones d’ébullition, de jeux et de contre-pouvoirs dans la ville. Une ville où « la solidarité » et les « liens de quartiers » ne soient pas des concepts marketings, mais une réalité pour ne pas se laisser écraser par tous ceux qui tirent profit de notre docilité. Ces potagers, ce qui y pousse et ce qui s’y crée, participent à l’affirmation d’une autre idée de l’espace urbain. Nous constatons avec joie que l’appropriation de la friche continue. Celle-ci déborde d’initiatives et les espaces encore disponibles permettent d’envisager bien d’autres projets.
Cette initiative de réappropriation urbaine autogérée ne cadre pas avec leurs politiques d’aménagement, mais nous continuons à nous organiser pour leur forcer la main et rester là. Si vous aussi vous voulez changer la ville, venez construire avec nous le quartier des Lentillères !

L’assemblée populaire du quartier des Lentillères, hiver 2013

Le quartier des Lentillères, c’est quoi?

Au départ, en 2010, le « quartier des Lentillères » c’est une manifestation de 200 personnes qui s’achève sur une friche, et la transforme en potager collectif.
Les Lentillères aujourd’hui, c’est 3 fermes autour desquelles s’organisent des cultures maraîchères, un jardin collectif tenu par une trentaine de personnes, un rucher et plusieurs dizaines de parcelles jardinées seul, en famille ou entre ami-e-s. A ceci s’ajoutent des habitats légers ; on s’installe dans le quartier pour vivre au jardin et par goût de l’aventure collective. De tout ça naît un quartier bigarré, un collectif mélangé. Et ça marche : marché à prix libre hebdomadaire, chantiers collectifs, barbecues, fêtes de quartiers, échanges de savoirs, autoconstruction et rencontres avec des écoles… Des centaines de personnes donnent du souffle au quotidien à la vie du quartier. Celle-ci prend de l’ampleur dans les complicités qui naissent et le commun qu’on dessine ici. Plus que les jardins, ce que la municipalité veut détruire, c’est cette ébullition créatrice qui produit un quartier tel que nous voulons le vivre, hors des cadres établis.

La farce de la participation :

Diverses initiatives ont été lancées au cours des dernières années pour visibiliser la dynamique du quartier face aux dirigeants locaux – lettre ouverte, interventions lors de réunions publiques… – mais ils ont préféré nous ignorer et s’entêter dans leur projet.
En mars 2013, au cours de l’enquête publique visant à cautionner un projet acté depuis longtemps par les autorités, nous nous imposons à nouveau dans le dossier :  à procédure dérisoire, dérision obligatoire – épandage de fumier et remue ménage à la clé. Au final, le verdict est unanime : les 37 observations « contre » sont unanimes, il faut conserver les terres et laisser libre court aux initiatives existantes. Cela n’empêche pas le commissaire enquêteur et les décideurs locaux de s’enthousiasmer du plébiscite de l’enquête et de déclarer le projet d’utilité publique.
Cette démocratie « participative » a été une farce. Il n’en est ressorti que ce que ses commanditaires en voulaient. Parallèlement à ce « dialogue », la mairie n’a pas hésité à saboter nos initiatives : expulsions et destructions de maisons, recouvrement  des fresques et mosaïques, ou encore saccage des terres agricoles au bulldozer… Pourquoi cet acharnement sinon pour signifier que Dijon n’est pas fait pour de telles initiatives hors-normes ?

Une ville pour qui ?

En flanant dans le centre-ville rénové, nous croisons avant tout des lieux dédiés au commerce et au tourisme, mais peu d’espaces où vivre nos désirs. Sous les yeux des caméras, rien ne se passe : circulez !
Eco ou pas, la ville est vécue comme l’individualisation, le shopping et les voisins qu’on ne connait pas. Ce n’est pas une fatalité : les politiques de la ville construisent ce mode de vie en vendant les espaces aux plus offrants, chassant par là tout ce qui fait rencontres, solidarités, créativités, cantonnant surtout ses habitants au rôle de consommateurs passifs. Les décideurs martèlent que la ville rentable est la ville où il fait bon vivre. L’espace de la ville, une ville-entreprise qui veux toujours grossir, est segmenté, rationnalisé et aseptisé : centre-ville muséifié, zones résidentielles endormies et extension des parcs de bureaux et des centres d’achats…
Notre succès tient beaucoup au fait de proposer un espace où une autre ville est possible, où il existe un terreau pour des pratiques collectives au delà des questions d’argent. Ici, au coeur de la ville, on bâtit, on sème, on récolte. Même si on a les poches vides, pas de sourire commercial, ni de subvention aux animations, il y a de fait quelque chose d’un peu plus consistant qui se joue entre les gens. C’est pour toute cette richesse que nous défendrons notre quartier.

Urbanisme et écobetonnage

Le paradoxe est fâcheux : la Mairie, qui prétend faire de Dijon une ville « d’excellence écologique », veut détruire les dernières terres maraîchères, et avec ce que nous y vivons.
Face à leurs grands discours verdoyants, une simple visite des premiers éco-projets dijonnais permet de se rendre compte de la supercherie. Label BBC et HQE et autres fioritures écolo cachent mal un condensé de ce qui se pratique en urbanisme depuis 20 ans. En fait d’urbanisme éco, on se retrouve avec des juxtapositions d’immeubles verdis, aux habitats aseptisés et compartimentés, pas accessibles pour tous, et conformes à une vision où l’espace doit être contrôlable et sans surprise.
L’écologie est alors un prétexte pour faire tourner industrie et BTP, qui voient les normes environnementales comme un marché juteux leur permettant de continuer à raser, reconstruire, vendre de nouveaux gadgets…et polluer durablement. Mise au service de la croissance et de l’exploitation, l’écologie sert surtout d’image de marque pour des projets de ville mégalo-pole.
Pour autant, notre but n’est pas de nous opposer à des logements accessibles à Dijon. Cependant pourquoi s’attaquer à ces terres fertiles plutôt qu’à d’autres espaces déjà bétonnés, ou d’investir les 5000 logements laissés vides sur l’agglomération ? Malgré toute la propagande verte autour de l’éco-cité, les décideurs privilégient ici deux hectares de bureaux (20 000m2) supplémentaires plutôt que de maintenir des terres agricoles et la dynamique sociale qui y prend racine.

Pourquoi cultiver ? et en ville ?

Dans sa course au profit, le modèle agricole dominant, industriel et productiviste n’a fait qu’aggraver les inégalités sociales, la destruction de la biosphère et livrer le vivant – semences en tête – aux tenants de l’agro-industrie mondiale.  Il organise la désagrégation des liens sociaux dans des campagnes dévitalisées, mais aussi, à l’échelle globale, l’exploitation et le maintien dans la misère de millions de sans-terres.
Autour de Dijon, des centaines de familles qui voudraient rejoindre des AMAP ou accéder à des jardins familiaux restent en liste d’attente. L’installation de projets paysans à petite échelle demeure problématique car de nombreux freins politiques et institionnels empêchent l’accès à la terre.
Les expériences agricoles menées depuis 4 ans ici permettent de défricher les bases d’une agriculture locale et directe. Cette critique en acte de l’agro-industrie questionne l’organisation de la production et le cloisonnement producteurs-consommateurs, sur la base d’une terre partagée, habitée et travaillée. Les pratiques d’échanges non marchands démontrent que le refus de la nourriture industrielle n’est pas réservé à un cercle de « consom’acteurs » aisés.
Ainsi, au coeur de la ville, notre envie collective de gratter la terre pour produire ensemble ce dont nous avons besoin est un acte de résistance face à l’agro-industrie.

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Programme d’hiver 13-14 de la friche des Lentillères

EDITO

En été prépare le traîneau et en hiver le chariot

Entamé cet été et inauguré cet automne, le « Snack-friche » est un bâtiment lumineux et … chauffable ! Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont participé-e-s au chantier : le résultat est magnifique. Situé à côté du Pot’Col’Le, accolé à la ferme « chez Papi », le Snack-friche est un lieu tout indiqué pour les activités hivernales. Le jeudi, notamment, c’est le lieu où il faut être : pour partager un bon moment, débattre ensemble, passer une soirée ludique ou regarder un film.

« Les jeudis du Snack-friche » : le programme exhaustif est à consulter et à enrichir sur place.

Bientôt doté d’une cuisine collective, le Snack-friche est aussi un lieu où nous pourrons discuter avec des militant-e-s végan-e-s autour de délicieux repas sans aucun ingrédient d’origine animale.

« Les jeudis du Snack-friche » : une occasion de plus pour découvrir les activités du quartier et t’appeler à rejoindre le potager collectif ! Pour participer à une belle aventure collective, nous réapproprier ensemble notre alimentation et renforcer la lutte. Pour dire toujours plus haut à la mairie qu’il n’est pas question de bétonner une terre aussi riche, un lieu aussi vivant, un coin de nature au cœur de la ville.

A ce propos, as-tu aperçu les animaux venus soutenir la lutte sur le mur de la voie ferrée rue Philippe Guignard ? Ils mènent un dur combat contre les « nettoyeurs » de la mairie. Échappés du mur, ils vont porter leur message ailleurs. À suivre … jusqu’aux municipales !

Justement, joignons nos voix à celles des animaux des Lentillères : interpellons les candidat-e-s lors des meetings de campagne dans nos quartiers, informons nos voisin-e-s et ami-e-s, ne laissons pas la mairie présenter ses projets d’urbanisme marchands et aseptisés comme des solutions écologiques aux besoins de logement et de vie sociale.

Enfin, prépare ton tracteur, ta fourche et ta voix pour la grande manifestation de soutien au quartier des Lentillères, pour l’accès à la terre et contre la marchandisation de la ville, le 8 Mars.

Même le plus dur hiver a peur du printemps

 

Samedi 11 janvier – 12h – place du Bareuzay : Soupe Party

Viens te réchauffer et goûter à la soupe made in friche agrémentée de quelques surprises jardinières.

Et à partir de 16h :

Si toi aussi tu veux jardiner collectivement cette année au Pot’Col’Le, viens planifier la saison 2014 : inventaire et commande de semences, plan de culture, chantiers collectifs à prévoir, etc.

 

Jeudi 16 janvier – 19h :  Jeudis du Snack-Friche

Apéro pour  célébrer comme il se doit la sortie du Génie du Lieu n°3, journal d’expression libre du quartier des Lentillères.

 

Mardi 21 janvier – 19 h : Repas de soutien au Chez Nous

Viens participer à remplir les caisses du Pot’Col’Le pour qu’on puisse commander des semences, remplacer le matériel, etc. Ce sera aussi l’occasion de découvrir la nouvelle expo photo de la friche, le tout autour d’un bon repas !

 

Jeudi 23 janvier – 19h : Jeudis du Snack-Friche

Des amis vignerons bio qui refusent les traitements pesticides obligatoires à grande échelle contre la flavescence dorée viennent expliquer leur position et les solutions alternatives qu’ils comptent bien mettre en oeuvre : bon sens paysan contre intérêts industriels et productivistes, un débat qui nous tient à coeur sur la friche !

 

Samedi 25 janvier – 14h (voire 12h pour un pic-nic sous le Snack-Friche): Chantier collectif de voirie autogérée

Amateur du BTP, tu vas enfin pouvoir te rendre utile : il faut mettre hors de boue tous les chemins et espaces de convivialités sur la friche des Lentillères ! Et n’hésite pas à venir casser la croute à midi au Snack-Friche !

 

Jeudi 30 janvier – 19h : Jeudis du Snack-Friche

Projection du film Tornallom, documentaire qui retrace la lutte pour la défense des terres de la zone verte de Valencia en Espagne entre sept 2002 et mars 2003, menacées par un projet d’agrandissement du port de commerce ; ça ne te rappelle rien ?

 

Samedi 1er février – 14h (et 12h pour un pic-nic sous le snack friche) : Chantier collectif

Et hop ! Une journée de nettoyage de la friche et d’évacuation des déchets pour bien commencer la saison. Ramène tes gants et on t’offre le thé… Et pour se chauffer un peu, on mange le casse-croûte dès midi sous le Snack-Friche !

 

Samedi 15 et dimanche 16 février – 14h (et 12h pour un pic-nic sous le snack friche) : Activités potagères et chantiers collectifs

Dans le désordre (mais organisé, hein !) : 1ers travaux de jardinage du Pot’Col’Le (préparation de planches, semis et plantations de fèves, oignons…), construction d’un nouveau composteur, amélioration de la signalétique de la friche et tout ce qu’il faut pour attaquer à fond la saison de jardinage ! Et n’oublie pas, tu peux partager ton pic-nic dès midi sous le Snack-Friche samedi et dimanche.

 

Samedi 22 février – Nantes : Manif’ contre l’aéroport et son monde

A Notre-Dame-des-Landes, plus d’un an après les expulsions policières et la manifestation de réoccupation qui a amorcé une démultiplication des installation agricoles sur les terres menacées par l’aéroport, Vinci, bien aidé par l’Etat, prévoit de revenir à la charge ce printemps, dans un premier temps pour déplacer les tritons et quelques bestioles protégées présentes sur le site. Organisons nous pour empêcher ces pseudo mesures compensatoires et allons soutenir les copains  et copines en lutte là-bas ! Covoiturages possibles depuis Dijon.

 

Jeudi 27 février – 19h : Jeudis du Snack-Friche

Discussion autour du livre Vivre avec les animaux : une utopie pour le XXIème siècle (Jocelyne Porcher) suivie d’un repas végan.

 

Mardi 4 mars – 19h : Repas soutien au Chez-Nous

Encore du soutien ! Cette fois-ci pour l’édition du carnet de dessins de la friche, bien alimenté par les artistes des Lentillères. Quelques originaux seront exposés au milieu d’archives d’affiches et de textes, pour agrémenter les pauses entre l’entrée, le plat et le dessert !

 

Samedi 8 mars – 14h – Place Wilson : Manif’ pour l’accès à la terre et contre la marchandisation de la ville

 

Samedi 22 mars – 14h (et 12h pour un pic-nic sous le snack friche) : Activités potagères

Accueil des nouveaux et nouvelles venu-e-s sur la friche pour rejoindre le Pot’Col’Le ou défricher de nouvelles parcelles. On en profitera pour continuer l’installation des cultures de printemps, travailler le sol et faire les premiers désherbages… Et c’est toujours possible de déjeuner ensemble sous le Snack-Friche (ou pourquoi pas en plein air ?).

 

Jeudi 27 mars – 19h : Jeudis du Snack-Friche

Projection du film Coconut Revolution – documentaire sur la résistance victorieuse du Bougainville contre les compagnies minières, considérée comme la première éco-révolution de l’histoire. Suivie d’éco-discussions autour d’un éco-repas végan à prix libre.

 

Samedi 5 avril – 14h (et 12h pour un pic-nic sous le snack friche) : Activités potagères

Encore et toujours du jardinage collectif sur le Pot’Col’Le : semis, plantations, désherbage, installation de l’arrosage et bons moments passés ensemble. Et on recherche toujours plus de renforts, alors n’hésite pas à nous rejoindre, dès midi pour un pic-nic.

 

Week-end 18-19-20 avril

Fête des 4 ans de l’occupation du quartier des Lentillères : Discussons, films, concerts, visites, jardinage, jeux…

 

Jeudi 24 avril – 19h : Jeudis du Snack-Friche

Lectures croisées de 2 textes : Trois mots sur les choses qui nous amènent à faire de l’agriculture et Imaginaire autour de l’agriculture collective. Suivie d’une bouffe végan à prix libre.

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Le programme est téléchargeable ci-dessous :

prog_hiver1314_recto

prog_hiver1314_verso

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