Passe ta soirée au snack

Cette semaine, le Quartier des Lentillères vous invite à deux évènements au snack-friche au 8 et demi rue Amiral Pierre.

Mercredi 30 septembre – 19h – Apero – discut’ autour de la sortie du N°9 de la Revue Z

Jeudi 1er octobre – 19h – Projection du film No Comment – documentaire 52min – 2008

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MERCREDI – 19H – APERO – DISCUT’

Z, revue itinérante de critique sociale – 2015 – 2016 / N°9 Toulouse

Z9_CouvBasDef

Quelle grande ville aujourd’hui ne mise pas son avenir sur la recherche de pointe et l’ « innovation » ? Qui n’a pas son pôle de compétitivité, son innopôle, son campus high tech, sa petite Silicon Valley ? Toute métropole ne devient-elle pas technopole ? Pour ce numéro 9, la rédaction de Z s’est installée à Toulouse, haut-lieu de l’informatique et de l’aérospatiale, pour interroger les ressorts et les conséquences sociales de la course à l’innovation. Faut-il fabriquer des robots pour s’occuper des vieillards ? des drones pour l’agriculture ?
Faut-il continuer à informatiser la société ? Que pensent les chercheurs, les ingénieurs, les informaticiens, de la société qu’ils construisent – et qu’y peuvent-ils ?

Malgré ses promesses de réconcilier nature et technique, de remplacer la ville industrielle polluée par de verts campus, la technopole galope, incontrôlable – Toulouse « gagne » 19 000 habitants chaque année ! De parcs technologiques en entrepôts logistiques, elle
engloutit ses campagnes. Les deux déserts du béton et de l’agriculture intensive se font face. Mais l’arrière-pays toulousain abrite aussi ceux qui cherchent à construire une autre vie, collective, paysanne ou d’artisanat, et défendent un tout autre rapport à la technique. La lutte contre le barrage de Sivens – où un jeune Toulousain a été tué par la police – marque-t-elle le début d’une révolte contre le pouvoir tentaculaire de l’agro-industrie dans la région ?

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JEUDI 19H : PROJECTION

Dans le cadre du festival de ciné d’ATTAC, projection de NO COMMENT, un film de Nathalie Loubeyre, et Joël Labat, Documentaire 52 mn, 2008

« Ils sont Afghans, Irakiens, Kurdes, Palestiniens, Erythréens, Somaliens, Soudanais… Ils  ont fui la guerre, les massacres, l’insécurité, la misère. Six ans après la fermeture du Centre de la Croix Rouge de Sangatte, décidée par Nicolas Sarkozy, ils sont toujours aussi nombreux à tenter de passer en Grande-Bretagne. Sans commentaire et sans interview, le film décrit leur survie, au coeur de Calais qui semble les avoir intégrés à son paysage. Livrés à la rigueur des éléments, privés de tout, harcelés par la police, ils errent dans la ville, survivant grâce aux associations locales qui les nourrissent. Le silence du film fait prendre une résonance particulière à chaque image, chaque visage, chaque geste qui disent la souffrance, la fatigue, l’angoisse mais aussi la joie de vivre, l’extraordinaire vitalité, l’humour, l’espoir. »

http://nocomment.lefilm.free.fr/

 

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[22/09] Mise au point depuis le quartier des lentillères suite aux évènements du 21 septembre 2015.

Mise au point depuis le quartier des lentillères suite aux évènements du 21 septembre 2015.

Une horde d’individus incontrôlables ! Ah bon ?Suite aux déclarations de Thierry Coursin à France 3 Bourgogne et au Bien Public, il nous semble nécessaire de rétablir quelques contre vérités.
En effet, la version livrée par le directeur de la SPLAAD, absent lors des faits – rappelons-le, est quelque peu embarassante. Prompt à invoquer le fantasme de violents « anarcho-libertaires », il fait ainsi l’impasse sur l’action des vigiles extrêmement agressifs, et ce, dès les premiers instants du rassemblement.
Hier matin les personnes les plus « déterminées à en découdre » étaient bel et bien les agents de sécurité. Alors que l’ambiance était bon enfant, ceux-ci ont aspergé de gaz lacrymogènes des manifestants, évaluant que l’agent ErDF, venu couper l’arrivée electrique, était menacé par des tirs… de pistolets à eau. Peut-être monsieur Coursin imagine que le cameraman de France 3, brûlé par les gaz à ce moment, était lui-même à la tête de la « bande de casseurs » qu’il dit avoir été présents sur les lieux.
Les vigiles, non satisfaits de ce premier dérapage, ont ensuite pris en chasse les jardiniers-ères et migrants rassemblés, distillant gaz, coups de matraque et insultes des plus subtiles à tout va. Ils sont ainsi intervenus sur l’espace public, en dehors de tout cadre légal (précisons que le port et l’usage de la matraque et des bombes lacrymogènes est interdite aux personnels de sécurité), agissant telle une milice privée pour le compte de la SPLAAD. En voulant faire régner leur loi, les vigiles ont oublié la taĉhe à laquelle ils étaient affectés : gardienner la maison. Ainsi abandonnée par ses biens mauvais gardiens, la maison a, de suite, été réoccupée par les manifestants désormais bien déterminés à l’habiter de nouveau.

L’habiter : mais pourquoi si elle tombe en ruines ?

Les déclarations de la SPLAAD sont d’autant plus embarassantes lorsqu’elle affirme que cette maison était vouée à la destruction car elle serait dans un « état d’insalubrité avancé ». Peut-être le luxe dans lequel vit « monsieur le directeur » de l’agence d’aménagement de la ville l’a-t-il éloigné de la réalité d’une grande majorité de la population. Cette maison bien que modeste par la taille est dans un excellent état. Une salle de bain rutilante, des parquets en bois, 3 pièces et une cuisine, un chauffage central, du double-vitrage aux fenêtres, une véranda charmante. Construite dans les années 1960, elle a été très bien entretenue. Le dernier locataire, rencontré à maintes reprises lors des semaines passées, nous a confié son grand regret de devoir déménager. Non, il ne part pas parce que les poutres tombent du plafond ou que les moississures ont envahis son espace vital. S’il a quitté les lieux, c’est bien forcé et contraint par la SPLAAD et les aménageurs qui semblent s’entêter à vouloir raser alors que le projet d’écoquartier ne se fera pas. Rappelons finalement que la maison était louée par la SPLAAD jusqu’à samedi dernier ; dans ce cas, à combien de ses citoyens la ville loue-t-elle de maisons insalubres ?

Une autre maison dans le quartier, située à quelques dizaines de mètres, risque d’être détruite. Sa locataire n’est pas partie, elle non plus, parce qu’elle le souhaitait : agée de plus de 80 ans, celle-ci y a vécu une grande partie de sa vie. Cette maison, en bon état, est gardiennée par la même entreprise de sécurité et sa brigade de choc.

Aujourd’hui, une dizaine de migrants occupe le logement réquisitionné ce lundi 21  septembre. La municipalité qui promettait la semaine dernière d’accueillir des personnes migrantes va-t-elle oser lancer une procédure d’expulsion à ceux qui ont aujourd’hui un toit ?

Jardinier-e-s et habitant-e-s du quartier des Lentillères souhaitons la bienvenue à nos nouveaux voisins et restons mobilisé-e-s à leurs côtés.

1mais 2mais

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[21/09] Communiqué suite à la réquisition d’une maison aux Lentillères

En ce premier jour d’automne, le soleil continue de briller sur les Lentillères!

Ce lundi 21 septembre un rassemblement était appelé par les habitant-e-s  du quartier Libre des lentillères pour tenter d’empécher la destruction de maisons vides. C’est sur  leur emplacement que doit s’implanter le projet « éco cité Jardin des maraichers », contesté dans son ensemble, alors que le chantier ne devrait pas commencer avant 2018.

Ces maisons étaient gardées depuis 2 jours par une société de gardiennage privée (SIG) à la demande de la SPLAAD – entité publique chargée de l’aménagement du futur quartier. SIG avait pour mission d’empecher tout tentative d’occupation.

A 7h du matin, en ce froid automnal, un petit déjeuner convivial rassemblant des soutiens, habitant-e-s du quartier et migrants s’est tenu dans la rue Amiral Pierre, devant les maisons vouées à la destruction. Le groupe de soutien faisait face aux vigiles présents en nombre.

Lorsque l’entreprise EDF est intervenue dans l’une de ces maisons vide pour couper l’electricité, les personnes qui déjeunaient joyeusement ont empeché cette premiere étape de « dévitalisation »; face à la détermination et à l’ingéniosité des soutiens, le personnel d’EDF à en effet préferé stopper leur intervention.

Les vigiles qui gardaient la maison ont répondu brutalement avec des gaz lacrimogènes, insultes, coups de matraques. Rapidement, ils se sont complètement emportés et, à bout de nerfs, sont sortis de la maison et ont repoussé les gens plus loin dans la rue.

De nombreuses personnes ont été gazées et un journaliste de France 3 est parti à l’hopital des suites de leur intervention. Dans cette atmosphère incongrue et tendue, les gardiens revenchards ont provoqué des affrontements jusque dans la rue à côté, laissant la maison vide à nouveau libre.

C’est à ce moment-là que des personnes sont allées l’occuper, aux environs de 9h du matin. Depuis lors, un groupe de demandeurs d’asile a investi cette maison pour en faire leur habitation principale.

Alors qu’au même moment se tient une réunion importante à la Prefecture de Côte d’Or où, en vue de l’arrivée de l’hiver, tous les services concernés (115, mairie, service de la cohésion sociale, préfecture) tentent d’anticiper les aléas que représente pour eux ces populations sans logement, les personnes présentes ce matin restent déterminées à
continuer de trouver des maisons vides pour les personnes qui n’en ont pas.

Nous ne laisserons pas ces maisons aux machoires des urbanistes de tout poils! L’automne qui arrive sera chaud.

Les habitant-e-s et soutiens des lentillères.

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[21/09] Communiqué suite à la réquisition d’une maison aux Lentillères

En ce premier jour d’automne, le soleil continue de briller sur les Lentillères!

Ce lundi 21 septembre un rassemblement était appelé par les habitant-e-s  du quartier Libre des lentillères pour tenter d’empécher la destruction de maisons vides. C’est sur  leur emplacement que doit s’implanter le projet « éco cité Jardin des maraichers », contesté dans son ensemble, alors que le chantier ne devrait pas commencer avant 2018.

Ces maisons étaient gardées depuis 2 jours par une société de gardiennage privée (SIG) à la demande de la SPLAAD – entité publique chargée de l’aménagement du futur quartier. SIG avait pour mission d’empecher tout tentative d’occupation.

A 7h du matin, en ce froid automnal, un petit déjeuner convivial rassemblant des soutiens, habitant-e-s du quartier et migrants s’est tenu dans la rue Amiral Pierre, devant les maisons vouées à la destruction. Le groupe de soutien faisait face aux vigiles présents en nombre.

Lorsque l’entreprise EDF est intervenue dans l’une de ces maisons vide pour couper l’electricité, les personnes qui déjeunaient joyeusement ont empeché cette premiere étape de « dévitalisation »; face à la détermination et à l’ingéniosité des soutiens, le personnel d’EDF à en effet préferé stopper leur intervention.

Les vigiles qui gardaient la maison ont répondu brutalement avec des gaz lacrimogènes, insultes, coups de matraques. Rapidement, ils se sont complètement emportés et, à bout de nerfs, sont sortis de la maison et ont repoussé les gens plus loin dans la rue.

De nombreuses personnes ont été gazées et un journaliste de France 3 est parti à l’hopital des suites de leur intervention. Dans cette atmosphère incongrue et tendue, les gardiens revenchards ont provoqué des affrontements jusque dans la rue à côté, laissant la maison vide à nouveau libre.

C’est à ce moment-là que des personnes sont allées l’occuper, aux environs de 9h du matin. Depuis lors, un groupe de demandeurs d’asile a investi cette maison pour en faire leur habitation principale.

Alors qu’au même moment se tient une réunion importante à la Prefecture de Côte d’Or où, en vue de l’arrivée de l’hiver, tous les services concernés (115, mairie, service de la cohésion sociale, préfecture) tentent d’anticiper les aléas que représente pour eux ces populations sans logement, les personnes présentes ce matin restent déterminées à
continuer de trouver des maisons vides pour les personnes qui n’en ont pas.

Nous ne laisserons pas ces maisons aux machoires des urbanistes de tout poils! L’automne qui arrive sera chaud.

Les habitant-e-s et soutiens des lentillères.

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Rassemblement lundi – 07H pour stopper la destruction de maisons aux Lentillères.

Deux maisons sont menacées ! Elles peuvent encore être réquisitionnées pour accueillir les réfugié-e-s !

Aujourd’hui, deux maisons du Quartier des Lentillères récemment expropriées dans le cadre du projet d’éco-quartier se retrouvent vides. Celles-ci, en parfait état, sont désormais propriété du Grand Dijon. Alors même que les travaux d’aménagement de la zone ne devraient pas commencer au mieux avant 2018, la mairie met tout en oeuvre pour éviter à tout prix tout usage, même temporaire, de ces logements : elle s’affaire à encourager les locataires à rester dans les lieux jusqu’au déploiement coûteux de dispositifs de surveillance (vigiles, brigades de police prêtes à intervenir, maître-chien avec molosse en embuscade, caméras…) et d’entreprises de démolition… dans l’unique but de s’assurer de leur destruction, prévue pour la semaine prochaine.

Alors que la « crise du logement » dure depuis des années, et que de nombreuses personnes peinent à se loger, la mairie de Dijon s’apprête à nouveau à détruire ces maisons. F. Rebsamen aurait-il déjà oublié ses propres déclarations de la semaine dernière et sa prétendue volonté d’accueillir des migrant-e-s dans cette ville ? Affirmer publiquement un tel positionnemment politique en plein battage médiatique autour de l’accueil des réfugié-e-s est simple. Au contraire, permettre à des migrant-e-s de s’installer et de s’organiser de manière autonome dans des lieux occupés est, de toute évidence, inconcevable pour la classe dirigeante. La procédure d’expulsion des habitants de la rue Reggio, soutenue par les services du Grand Dijon, en est une preuve supplémentaire.

Pourtant l’urgence est bien là. Urgence à s’organiser pour trouver de nouvelles formes d’entraide, à l’heure où l’Europe ferme ses frontières, où des murs se hérissent à quelques centaines de kilomètres d’ici, où des milliers de personnes fuient les conflits engendrés par un système capitaliste qui peine à gérer ses propres désastres.
Depuis 5 ans, à Dijon, l’occupation de différents bâtiments reste la réponse la plus concrète et efficace à la nécessité d’exprimer une solidarité et de créer des liens avec les personnes migrantes.

Nous refusons la destruction des logements vides qui pourraient encore servir de nombreuses années et exigeons leur réquisition, ou toute forme de mise à disposition.
Rassemblement lundi dès 7H, devant l’impasse Ernest Petit

Des habitant-e-s du Quartier des Lentillères

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