Jeudi 15 octobre – Les Lentillères à l’Eldorado

Jeudi 15 octobre à partir de 17h :  Marché, soupe et projections

Deux jours avant la manifestation du 17 octobre (RDV à 14h place de la lib’), le Quartier des Lentillères débarque avec son marché à l’Eldo.

Le seul ciné indépendant de la ville affiche son soutien au quartier et accueillera le marché hebdomadaire. Vous pourrez retrouver dans le hall du cinéma l’étal du Jardin des Maraîchers, ferme collective occupée, pour faire le plein de délicieux légumes supra-extra locaux !! Comme chaque jeudi aux Lentillères, il y aura aussi du pain frais ainsi que des baumes et sirops concoctés avec les plantes aromatiques et médicinales. Le tout à prix libre !

En attendant le film, vous pourrez vous prendre le temps de discuter des dernières nouvelles du quartier autour d’une soupe aux légumes

A 20H15, projection, à prix libre elle aussi, de deux courts métrages évoquant des moments de vie et de lutte aux lentillères. Puis, en avant-première, « La Fête est Finie » un documentaire de Nicolas Burlaud (72 min), qui résonne étrangement avec les dynamiques urbanistiques actuelles à Dijon. Filmées à Marseille par le collectif Primitivi, ces images retracent la gentrification d’un quartier du centre ville et nous amène à nous interroger sur les logiques d’aménagement imposées.

« Partout en Europe, sous les assauts répétés des politiques d’aménagement, la ville se lisse, s’embourgeoise, s’uniformise. Cette transformation se fait au prix d’une exclusion des classes populaires, repoussées toujours plus loin des centres-villes.
L’élection de Marseille en 2013 au titre de « Capitale Européenne de la Culture » a permis une accélération spectaculaire de cette mutation. Là où brutalité et pelleteuses avaient pu cristalliser les résistances, les festivités, parées de l’aura inattaquable de « la Culture », nous ont plongés dans un état de stupeur. Elles n’ont laissé d’autre choix que de participer ou de se taire. »

La soirée se clôturera autour d’un verre aussi bien pour prolonger les discussions soulevées par le film que pour faire le point sur la situation du quartier.

 

Posted in Vie du quartier | Leave a comment

Les vidéos foisonnent !!

Nous partageons deux nouvelles vidéos qui viennent, chacune à leur manière parler du quartier des lentillères et des récents évènements !

Chicane Channel nous fait parvenir une vidéo avec des réactions suite à l’occupation de la maison sur le quartier

VictoireauxLentillères from Chicane Channel on Vimeo.

Eh puis ce détournement de soutien postée sur squat.net.

Décidément les quartier des lentillères n’a pas fini de faire parler de lui !

Posted in Lutte de quartier, Vie du quartier | Leave a comment

[17 oct. 2015] Manifestation en soutien au quartier des Lentillères !

web-affiche-lentilleres-17octLES BULLDOZERS APPROCHENT MAIS LES LÉGUMES POUSSENT TOUJOURS…

Vous êtes des centaines à être déjà passés sur le quartier des Lentillères : un sécateur à la main pour un défrichage hors norme, le temps d’une soirée pour une danse endiablée ou des semences plein les poches pour cultiver un potager. Vous y avez fait un petit tour par curiosité ou êtes un-e ami-e de longue route…

Les travaux d’urbanisation commencent tout près d’ici, sur le quartier des abattoirs où la « phase 1 » est en cours et les tractopelles se rapprochent. Faisons ensemble entendre qu’on restera ! Mobilisons-nous le 17 octobre pour manifester contre les menaces de destruction du quartier des lentillères  et donc, exiger l’annulation de la « phase 2 », qui concerne ce quartier.

Au départ, en 2010, le « quartier des Lentillères » c’est une manifestation de 200 personnes qui s’achève sur l’occupation d’une friche abandonnée, et lui redonne sa vocation maraichère initiale avec un potager collectif. Aujourd’hui c’est un espace magique, un bout de campagne en pleine ville ouvert à tous et à toutes par le biais de ses fêtes, marché hebdomadaire à prix libre, vide grenier, verger, spectacles de théâtre, chasse aux trésors, chantiers participatifs, courses à vélos, karaoké intercontinental, loto… Au-delà de ça, près d’une centaine de personnes s’y côtoient et s’y organisent au quotidien sur une ferme maraichère, une cinquantaine de jardins individuels et un potager collectif, les maisons et fermes occupées, cabanes et caravanes installées. Tout cela autour de l’aspiration à vivre et faire la ville autrement que ce que les logiques urbanistiques et économiques actuelles aimeraient nous dicter. Les lentillères cultivent l’indépendance vis à vis du système agro-alimentaire, la vie au-delà des espaces marchands, le brassage et le lien social, les prises de décisions collectives, les échanges de savoir et de biens, l’auto-financement, la réappropriation des pratiques paysannes, le respect de l’environnement, la réoccupation et la restauration des maisons plutôt que leur abandon.

Les travaux ont commencé au printemps 2015 sur le quartier des abattoirs, une friche industrielle de 11 ha, voisine des Lentillères, concernées par le même projet d’urbanisation divisé en 2 phases. Alors que les machines se rapprochent, on se prépare à défendre ce dernier bout de terre maraîchère de 6 ha en plein Dijon ainsi que les habitats et les activités qui en font un quartier. Une première maison occupée, la Cyprine, espace féministe, est menacée d’expulsion dès le 3 septembre. Nous ne les laisserons pas faire !
Alors que la mairie a voté en 2010 un Eco-PLU (plan d’urbanisme qui se veut écologique), et que déjà 14 projets de quartiers sont en cours de construction ou achevés, nous demandons l’annulation de la 2ème phase de l’ « Eco-cité jardin des maraîchers » qui consistera à urbaniser la dernière partie de la ceinture maraichère de Dijon. L’éco-quartier, on le construit chaque jour, sans label, sans asphalte, et grâce aux multiples formes de participations des jardiniers, habitant-e-s et visiteur-e-s.
S’il faut loger les gens, comme le clament les élus de la ville, il faut aussi permettre à chacun de se nourrir plus localement, d’avoir un bout de jardin, un espace de liberté et de convivialité. Tout le monde n’a pas les moyens de partir au vert le week-end ni d’acheter du bio dans les commerces.

Les aménageurs nous expliquent qu’il faudrait densifier l’habitat pour préserver les terres agricoles, mais les zones commerciales, parkings et supermarchés s’étalent sans complexes : 185ha de bonnes terres vont encore être grignotées pour la nouvelle zone d’activités dijonnaise « Eco-parc ». Nous nous opposons au bétonnage à tout va et à la volonté de faire une ville toujours plus grande en aspirant les campagnes alentours, sans même laisser aux habitants entassés des espaces pour respirer autre chose que des plans d’architectes pensés sur le papier.

Sans une forte mobilisation, ce qui se vit et se construit ici risque de disparaître. Après le succès de la manifestation du 8 mars 2014 où nous étions plusieurs centaines dans les rues de Dijon, venez encore plus nombreux exprimer votre soutien au quartier des Lentillères pour une déambulation maraîchère suivie d’une grande fête.

TOUS ET TOUTES PLACE DE LA LIBÉRATION À 14H LE 17 OCTOBRE 2015

Si vous venez de loin :

Outre des petits déj prévus le samedi et dimanche, des repas seront prévus le vendredi soir ; le samedi midi et soir ; le dimanche midi et soir. Diverses solutions de logements seront prévus pour acceuillir les personnes venant de loin. Cependant, ayant des capacités forcément limitées d’accueuil, n’hésitez pas à apporter une tente, un espace de camping sera prévu pour les installer.

Télécharger le tract et l’affiche pour limprimer et nous aider à le diffuser :
afficheA3-lentilleres-17oct
tract-lentilleres-17oct-final

Posted in Lutte de quartier | Leave a comment

Passe ta soirée au snack

Cette semaine, le Quartier des Lentillères vous invite à deux évènements au snack-friche au 8 et demi rue Amiral Pierre.

Mercredi 30 septembre – 19h – Apero – discut’ autour de la sortie du N°9 de la Revue Z

Jeudi 1er octobre – 19h – Projection du film No Comment – documentaire 52min – 2008

********************************************************************************************************

MERCREDI – 19H – APERO – DISCUT’

Z, revue itinérante de critique sociale – 2015 – 2016 / N°9 Toulouse

Z9_CouvBasDef

Quelle grande ville aujourd’hui ne mise pas son avenir sur la recherche de pointe et l’ « innovation » ? Qui n’a pas son pôle de compétitivité, son innopôle, son campus high tech, sa petite Silicon Valley ? Toute métropole ne devient-elle pas technopole ? Pour ce numéro 9, la rédaction de Z s’est installée à Toulouse, haut-lieu de l’informatique et de l’aérospatiale, pour interroger les ressorts et les conséquences sociales de la course à l’innovation. Faut-il fabriquer des robots pour s’occuper des vieillards ? des drones pour l’agriculture ?
Faut-il continuer à informatiser la société ? Que pensent les chercheurs, les ingénieurs, les informaticiens, de la société qu’ils construisent – et qu’y peuvent-ils ?

Malgré ses promesses de réconcilier nature et technique, de remplacer la ville industrielle polluée par de verts campus, la technopole galope, incontrôlable – Toulouse « gagne » 19 000 habitants chaque année ! De parcs technologiques en entrepôts logistiques, elle
engloutit ses campagnes. Les deux déserts du béton et de l’agriculture intensive se font face. Mais l’arrière-pays toulousain abrite aussi ceux qui cherchent à construire une autre vie, collective, paysanne ou d’artisanat, et défendent un tout autre rapport à la technique. La lutte contre le barrage de Sivens – où un jeune Toulousain a été tué par la police – marque-t-elle le début d’une révolte contre le pouvoir tentaculaire de l’agro-industrie dans la région ?

******************************************************************************************************

JEUDI 19H : PROJECTION

Dans le cadre du festival de ciné d’ATTAC, projection de NO COMMENT, un film de Nathalie Loubeyre, et Joël Labat, Documentaire 52 mn, 2008

« Ils sont Afghans, Irakiens, Kurdes, Palestiniens, Erythréens, Somaliens, Soudanais… Ils  ont fui la guerre, les massacres, l’insécurité, la misère. Six ans après la fermeture du Centre de la Croix Rouge de Sangatte, décidée par Nicolas Sarkozy, ils sont toujours aussi nombreux à tenter de passer en Grande-Bretagne. Sans commentaire et sans interview, le film décrit leur survie, au coeur de Calais qui semble les avoir intégrés à son paysage. Livrés à la rigueur des éléments, privés de tout, harcelés par la police, ils errent dans la ville, survivant grâce aux associations locales qui les nourrissent. Le silence du film fait prendre une résonance particulière à chaque image, chaque visage, chaque geste qui disent la souffrance, la fatigue, l’angoisse mais aussi la joie de vivre, l’extraordinaire vitalité, l’humour, l’espoir. »

http://nocomment.lefilm.free.fr/

 

Posted in Vie du quartier | Leave a comment

[22/09] Mise au point depuis le quartier des lentillères suite aux évènements du 21 septembre 2015.

Mise au point depuis le quartier des lentillères suite aux évènements du 21 septembre 2015.

Une horde d’individus incontrôlables ! Ah bon ?Suite aux déclarations de Thierry Coursin à France 3 Bourgogne et au Bien Public, il nous semble nécessaire de rétablir quelques contre vérités.
En effet, la version livrée par le directeur de la SPLAAD, absent lors des faits – rappelons-le, est quelque peu embarassante. Prompt à invoquer le fantasme de violents « anarcho-libertaires », il fait ainsi l’impasse sur l’action des vigiles extrêmement agressifs, et ce, dès les premiers instants du rassemblement.
Hier matin les personnes les plus « déterminées à en découdre » étaient bel et bien les agents de sécurité. Alors que l’ambiance était bon enfant, ceux-ci ont aspergé de gaz lacrymogènes des manifestants, évaluant que l’agent ErDF, venu couper l’arrivée electrique, était menacé par des tirs… de pistolets à eau. Peut-être monsieur Coursin imagine que le cameraman de France 3, brûlé par les gaz à ce moment, était lui-même à la tête de la « bande de casseurs » qu’il dit avoir été présents sur les lieux.
Les vigiles, non satisfaits de ce premier dérapage, ont ensuite pris en chasse les jardiniers-ères et migrants rassemblés, distillant gaz, coups de matraque et insultes des plus subtiles à tout va. Ils sont ainsi intervenus sur l’espace public, en dehors de tout cadre légal (précisons que le port et l’usage de la matraque et des bombes lacrymogènes est interdite aux personnels de sécurité), agissant telle une milice privée pour le compte de la SPLAAD. En voulant faire régner leur loi, les vigiles ont oublié la taĉhe à laquelle ils étaient affectés : gardienner la maison. Ainsi abandonnée par ses biens mauvais gardiens, la maison a, de suite, été réoccupée par les manifestants désormais bien déterminés à l’habiter de nouveau.

L’habiter : mais pourquoi si elle tombe en ruines ?

Les déclarations de la SPLAAD sont d’autant plus embarassantes lorsqu’elle affirme que cette maison était vouée à la destruction car elle serait dans un « état d’insalubrité avancé ». Peut-être le luxe dans lequel vit « monsieur le directeur » de l’agence d’aménagement de la ville l’a-t-il éloigné de la réalité d’une grande majorité de la population. Cette maison bien que modeste par la taille est dans un excellent état. Une salle de bain rutilante, des parquets en bois, 3 pièces et une cuisine, un chauffage central, du double-vitrage aux fenêtres, une véranda charmante. Construite dans les années 1960, elle a été très bien entretenue. Le dernier locataire, rencontré à maintes reprises lors des semaines passées, nous a confié son grand regret de devoir déménager. Non, il ne part pas parce que les poutres tombent du plafond ou que les moississures ont envahis son espace vital. S’il a quitté les lieux, c’est bien forcé et contraint par la SPLAAD et les aménageurs qui semblent s’entêter à vouloir raser alors que le projet d’écoquartier ne se fera pas. Rappelons finalement que la maison était louée par la SPLAAD jusqu’à samedi dernier ; dans ce cas, à combien de ses citoyens la ville loue-t-elle de maisons insalubres ?

Une autre maison dans le quartier, située à quelques dizaines de mètres, risque d’être détruite. Sa locataire n’est pas partie, elle non plus, parce qu’elle le souhaitait : agée de plus de 80 ans, celle-ci y a vécu une grande partie de sa vie. Cette maison, en bon état, est gardiennée par la même entreprise de sécurité et sa brigade de choc.

Aujourd’hui, une dizaine de migrants occupe le logement réquisitionné ce lundi 21  septembre. La municipalité qui promettait la semaine dernière d’accueillir des personnes migrantes va-t-elle oser lancer une procédure d’expulsion à ceux qui ont aujourd’hui un toit ?

Jardinier-e-s et habitant-e-s du quartier des Lentillères souhaitons la bienvenue à nos nouveaux voisins et restons mobilisé-e-s à leurs côtés.

1mais 2mais

Posted in Lutte de quartier | Leave a comment