Le Pot’Col’Le à la radio !

L’émission du 11 avril  de « paysans, paysannes dans la lutte des classes » sur radio canut était consacrée à la fête des 3 ans du potager collectif des lentillères du dernier week-end de mars. On peut la réécouter ici :

http://blogs.radiocanut.org/luttespaysannes/2013/04/11/fete-du-potcolle-a-dijon/

 

Cette fois ci sur radio campus dijon, l’émission du 20 avril dernier du Pissenlit (1 samedi par mois de 9h à 10h sur 92.2 FM) était consacrée à l’agriculture paysanne de proximité à Dijon, et le Potcole était invité dans la deuxième partie de l’émission. A écouter ici (à partir de la 14ème min du deuxième extrait audio) : http://dijon-ecolo.blogspot.fr/2013/04/de-lagriculture-de-proximite-sur-radio.html

 

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Quartier des Lentillères : réponse de Jean Pierre Koenig, maraîcher du Pré Velot à M. Pribetich

d’après un article de brassicanigra

 

Dans un article publié Jeudi 28 mars dans le Bien Public M. Pribetich affirmait à propos des terres maraîchères du quartier des Lentillères : « ces anciennes terres ne devaient pas être si exceptionnelles, sinon les anciens exploitants ne seraient pas partis ». Jean-Pierre Koenig, ancien exploitant de ces terres et actuellement maraïcher bio à Auxonne a répondu à cet article.

Bonjour,

J’ai lu hier dans votre journal dans l’article consacré au Jardin collectif des Lentillères des propos tenus par M. le Président du Conseil d’administration de la Semaad sur la fertilité des sols du quartier des Lentillères qui m’ont indigné ! Je cite : « ces anciennes terres ne devaient pas être si exceptionnelles, sinon les anciens exploitants ne seraient pas partis « .

Je m’inscris en faux contre ces propos et je ne sais pas d’où M. Pribetich tire sa légitimité comme expert agricole ! Il y a trente ans, j’ai eu la chance de pouvoir m’installer comme jeune maraîcher bio sur un hectare de très bonnes terres maraîchères dans le quartier des Pousssots. Avant moi, s’étaient succédés sur cette parcelle plusieurs générations de maraîchers qui par des apports répétés de fumier de cheval ont enrichi cette terre de façon considérable. Lors de mon installation en 1982, j’ai fait procéder à des analyses de sol qui révélaient un taux de matière organique allant de 6 % à 10 %, ce qui est très important Ce sol très fertile m’a permis de produire pendant plus de vingt ans des légumes bio de grande qualité de façon intensive puisque sur la même parcelle se succédaient jusqu’à trois cultures. Notre production était entièrement vendue sur le marché de Dijon, comme pour beaucoup de jardiniers de la ceinture verte. Ce qui a provoqué notre départ en 2000, n’est absolument pas lié à la qualité du sol du jardin, mais à la nécessité de penser à la pérennité de notre ferme, menacée par les projets d’urbanisme de la ville. Depuis, nous nous sommes réinstallés à Auxonne sur une grande parcelle de terres maraîchères, où nous poursuivons notre activité en bio.

Il y a trois ans, nous avons été enthousiasmés par le projet de jeunes jardiniers voulant reconquérir ces terres laissées à l’abandon après notre départ et les avons soutenus de notre mieux.

Il est indispensable de maintenir au coeur des villes des jardins comme celui du Pot’coll permettant aux habitants du quartier de produire, de façon individuelle ou collective les légumes de leur consommation. Vous avez choisi d’intituler votre projet d’urbanisme  » Eco-quartier des Maraîchers ». Prouvez votre bonne foi en maintenant sur ces terres une vraie activité agricole !

Jean-Pierre Koenig

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Sortie du Génie du Lieu #2

Le Génie du lieu est un journal d’expression du quartier des lentillères. Il s’agit d’une publication produite par les occupant-e-s des terres de l’ancienne ceinture maraîchère, en lutte contre l’urbanisme local et le bétonnage du quarter de la rue Philippe Guignard à Dijon.

Nous reproduisons ci-après l’édito de ce second numéro, suivi des liens pour télécharger le pdf. Il est toujours possible de télécharger ou lire en ligne le premier numéro. Bonne lecture !

Édito :

Le printemps approche, et avec ses fleurs qui se découvrent, c’est toute la végétation de la Friche qui sort la tête de terre. On prépare la saison à venir (commandes de graines, réparations des outils, etc.) tout en avançant sur des chantiers collectifs : construction de serres, épandage de fumier, aménagement d’un atelier, évacuation des déchets accumulés depuis des années, rebouchage des derniers trous creusés par la mairie l’an dernier… Des parcelles de potagers sont ouvertes par des nouveaux et nouvelles arrivant-e-s…

La saison hivernale aura aussi été l’occasion de discuter de la vie du quartier, de ce qu’on a envie d’y construire et d’y partager, et de vous en faire profiter un peu avec ce deuxième numéro du Génie du Lieu. Depuis maintenant trois ans qu’on est là, on sent que la suite s’annonce riche en légumes, convivialité et résistance.

Puis, on a aussi eu la tête ailleurs. Notamment du côté de Notre-Dame des Landes, près de Nantes. Les expulsions tant médiatisées en octobre dernier des maisons et jardins qui y étaient occupés se sont heurtées à une résistance grandissante, en témoigne la manifestation de réoccupation du 17 novembre qui a réuni près de 40 000 personnes.

Que ce soit à Notre-Dame des Landes, à Dijon, ou ailleurs, nous sommes nombreux-ses à nous organiser pour lutter contre un aménagement du territoire marchand et autoritaire. Nos expériences ne se déroulent pas dans les mêmes contextes, mais nous nous battons contre le même monde. La lutte du quartier des Lentillères, nous percevons dans quelque chose de plus global, de la partager et de l’enrichir au travers des liens qu’elle permet de tisser, localement et ailleurs.

C’est sur cette base là que l’on s’attache à cette feuille de choux. Dans ce deuxième numéro, vous trouverez, entre autres brèves, recette de cuisine et mots croisés, quelques articles autour de réflexions qu’on a envie de partager. Sur ce qu’on vit ici dans le quartier, ou sur la façon dont on perçoit le monde qui nous entoure. Au programme : réflexions sur l’aménagement du territoire et les outils d’investigation institutionnelle du devenir des territoires ; un retour sur les premiers mois d’activité au Jardin des Maraîchers, ferme occupée depuis avril 2012 ; des réflexions autour du caractère agricole des projets que l’on construit sur la friche ; des bribes de vie du quartier…

Lire en ligne le Génie du Lieu #2

– Télécharger le pdf pour lecture : genie_lieu_2-printemps2013-light

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Sortie du Génie du Lieu #2

Le Génie du lieu est un journal d’expression du quartier des
lentillères. Il s’agit d’une publication produite par les occupant-e-s
des terres de l’ancienne ceinture maraîchère, en lutte contre
l’urbanisme local et le bétonnage du quarter de la rue Philippe Guignard
à Dijon.

Pour le lire en ligne ou en pdf :
https://www.brassicanigra.org/contributions/sorti-du-second-numero-du-genie-du-lieu.html

## L’édito de ce second opus :

Le printemps approche, et avec ses fleurs qui se découvrent, c’est toute
la végétation de la Friche qui sort la tête de terre. On prépare la
saison à venir (commandes de graines, réparations des outils, etc.) tout
en avançant sur des chantiers collectifs_: construction de serres,
épandage de fumier, aménagement d’un atelier, évacuation des déchets
accumulés depuis des années, rebouchage des derniers trous faits par la
mairie l’an dernier… De nouvelles parcelles de potagers sont ouvertes
par des nouveaux et nouvelles arrivant-e-s…

La saison hivernale aura aussi été l’occasion de discuter de la vie du
quartier, de ce qu’on a envie d’y construire et d’y partager, et de vous
en faire profiter un peu avec ce deuxième numéro du Génie du Lieu.
Depuis maintenant trois ans qu’on est là, on sent que la suite s’annonce
riche en légumes, convivialité et résistance.

Puis, on a aussi eu la tête ailleurs. Notamment du côté de Notre-Dame
des Landes, près de Nantes. Les expulsions tant médiatisées en octobre
dernier des maisons et jardins qui y étaient occupés se sont heurtées à
une résistance grandissante, en témoigne la manifestation de
réoccupation du 17 novembre qui y a réuni près de 40 000 personnes.

Que ce soit à Notre-Dame des Landes, à Dijon, ou ailleurs, nous sommes
nombreux-ses à nous organiser pour lutter contre un aménagement du
territoire marchand et autoritaire. Nos expériences ne se déroulent pas
dans les mêmes contextes, mais nous nous battons contre le même monde.
La lutte du quartier des Lentillères, on a envie de la percevoir dans
quelque chose de plus global, de la partager et de l’enrichir au travers
des liens qu’elle permet de tisser, localement et ailleurs.

C’est sur cette base là que l’on s’attache à cette feuille de choux.
Dans ce deuxième numéro, vous trouverez, entre autres brèves, recette de
cuisine et mots croisés, quelques articles autour de réflexions qu’on a
envie de partager. Sur ce qu’on vit ici dans le quartier, ou sur la
façon dont on perçoit le monde qui nous entoure. Au programme_:
réflexions sur l’aménagement du territoire (page 10) et les outils
d’investigation institutionnelles du devenir des territoires (page 6)_;
un retour sur les premiers mois d’activité au Jardin des Maraîchers,
ferme occupée depuis avril 2012 (page 2)_; des réflexions autour du
caractère agricole des projets qu’on construit sur la friche (page 7)_;
des bribes de vie du quartier (page 8)…

Bonne lecture, et à bientôt sur la friche ou dans la rue !

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Une enquête publique ? On se laissera pas enfum(i)er !

Le saviez-vous ? Une enquête publique a été organisée du 1er mars au 2 avril dernier, au sujet du projet d’éco-quartier ironiquement nommé « Cité des maraîchers ». Si vous l’avez raté, ne vous inquiétez pas, il s’agissait uniquement de décider de la couleur des futurs abris à vélo (équipés de panneaux solaires, cela va de soit…).

Blague à part, la mairie nous avait habitué à une concertation plus « musclée » : refus de recevoir le Pot’Col’Le depuis son ouverture au printemps 2010, expulsion et destruction de « la Villa » en juillet 2010, show mégalomane et autoritaire de Pierre Pribetich (adjoint à l’urbanisme, ardent promoteur du projet immobilier qui nous concerne) lors d’une pseudo-réunion de concertation en octobre 2011, saccage au bulldozer des terres agricoles disponibles en mars 2012 pour empêcher l’installation du Jardin des maraîchers, etc.

On a donc été surpris de découvrir ce mode de concertation, vanté par les élus municipaux et la préfecture comme parfait outil d’expression et de prise en compte des avis des citoyen-e-s dans leur – également parfaite – démocratie. Et comme bien souvent avec ce que l’Etat et les décideurs appellent la « démocratie participative », ça nous fait bien rigoler (jaune) et, puisqu’ils nous demandent notre avis, on a juste envie de répondre qu’on se laissera pas enfum(i)er !

Bien que certain-e-s d’entre nous et des associations locales se sont tout de même déplacé-e-s pour donner leur avis sur le registre, on attend pas grand-chose de cette enquête publique. Mais pour bien marquer le coup collectivement, on est finalement allé rendre visite au commissaire enquêteur ce jeudi 28 mars, avec quelques brouettes de fumier et de paille, des banderoles, de la musique, des tracts et la récolte 2012 de patates de la ferme des maraichers pour une distribution gratuite aux habitants du quartier.

Pas grand monde sur la place Salengro en ce jeudi froid : le commissaire a bien choisi ses jours et horaires de permanences : le jeudi (avec le mardi) est le jour le plus travaillé de la semaine, et comme la démocratie participative ferme à midi pile, ça laisse peu de possibilités d’expression citoyenne.

Manque de bol, ce jeudi on était là ! On défile dans son bureau pour lui parler de l’existant sur la friche et lui offrir quelques cadeaux : de la terre et du sable que la mairie a laissé avec ses trous au buldozer, des semences, un portique de sécurité pour le protéger… Pas à l’aise du tout, le monsieur, qui avait jusqu’alors, dans ses 14 précédentes enquêtes, l’habitude de jours paisibles à attendre que rien ne se passe pour plier son rapport sans mener réellement d’enquête, se réfugie derrière les textes comme à un paravent légitimant l’inaction. Il confond l’objectivité – qui suppose de se donner les moyens de confronter les discours, les faits, les données – avec la neutralité d’un paradis fiscal comme la Suisse – je sais tout mais je ne dirai et n’entendrai rien (neutralité qui n’en est pas une donc).

Devant nous, une dame âgée accompagnée de sa fille : elle nous explique que c’est son père, maçon italien, qui a construit lui-même leur maison, maison que la mairie a décidé unilatéralement de détruire, tout en n’indemnisant que ridiculeusement la propriétaire, qui ne pourra jamais trouver l’équivalent à Dijon pour ce prix là. De même pour un couple qui interpelle le commissaire enquêteur : est-il normal d’indemniser les propriétaires expropriés à 15€ le m² de jardin, alors que les promoteurs pourront vendre leurs appartements à plus de 2500€ le m² ?!?

On regarde les 6 pages de remarques inscrites dans le registre d’enquête, toutes défavorables au projet : qu’en restera –t-il dans le rapport du commissaire ?

Pas grand-chose assurément : toute cette mascarade est une machine à fabriquer un avis favorable du commissaire enquêteur, qui, à l’image de sa carrière de haut fonctionnaire de l’Etat, ira très probablement dans le sens voulu par le préfet et la mairie, tel un bon petit soldat qu’il n’a jamais cessé d’être.

On finit par se partager les patates de la ferme des maraichers et à en offrir à quelques passants chanceux. Deux policiers municipaux sortent de la mairie et nous demandent très sérieusement : « vous n’allez quand même pas laisser ça (le fumier) ici ! Vous allez nettoyer ! »

A-t-on déjà vu la FNSEA nettoyer l’entrée de la préfecture après son passage ? Eh bien, pour une fois, on est plutôt d’accord avec eux…

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