BÂTI-FESTATION PUIS INAUGURATION D’UNE CHARPENTE TRADITIONNELLE AUX LENTILLÈRES

Samedi 15 mai – 14h Place Wilson

On continue – avec vous
11 ans que les 9 hectares de terres du Quartier Libre des Lentillères sont occupées.
11 ans que tout a commencé,
11 ans qu’on a rien lâché,

Et nous ne lâchons rien,
Même si, en novembre 2019, la mairie a annoncé l’abandon du projet d’éco-quartier des maraîchers,
Même si, en décembre 2020, Rebsamen a menacé insidieusement les habitantes, les habitants et les habitats du quartier,
Même si en avril 2020 nous sentons que la pluralité des formes de vie sur les Lentillères pourrait être réduite à des parcelles potagères par la municipalité,
Même si, ailleurs à Dijon, la mairie et la préfecture ont commandité le saccage des jardins de l’Engrenage. Soixante camions de terre arable ont été évacués. Face à la résistance déployée, leurs plans de Garden State restent pour l’instant figés sur du papier glacé.

Et aux lentillères,
Un an que nous avons lancé un grand chantier pour penser l’avenir du quartier,
Grand chantier qu’il est temps de déployer,
Regardez, une charpente s’est dressée,
solide, massive et chevillée,
Avec elle tout un imaginaire, un potentiel de projections renouvelées,
une proposition politique à adresser.
Partout. À vous. Avec vous.  

Rendez vous le 15 mai à 14h pour une bâti-festation.
Nous partirons de place Wilson pour rejoindre ensemble le Quartier Libre des Lentillères.
Venez avec des bandeaux de tissus, colorés ou pas, précieux ou pas, brodés ou pas, marqués ou pas.
Venez nombreuses, venez nombreux, parés ou pailletés, en tenue de fête.
Entremêlons nos présences sous la charpente de cette future  maison-hangar des Lentillères.
Accrochons nous à cette nouvelle porte d’entrée sur la ville et aux moments que nous partagerons là bas, ensemble.
Lions nous une nouvelle fois à l’avenir du Quartier Libre des Lentillères.

 

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BÂTI-FESTATION PUIS INAUGURATION D’UNE CHARPENTE TRADITIONNELLE AUX LENTILLÈRES

[23/04] Communiqué de soutien aux Jardins de l’Engrenage !

Depuis les Lentillères, nous souhaitons réaffirmer notre soutien total aux jardins de l’Engrenage.


Le carnage qui a commencé mardi avec son ballet de camions extrayant des mètres cubes de terre arable, ces scènes de déracinement d’arbres à la pelleteuse et son attirail de répression colossale nous attristent profondément, mais surtout attisent notre colère. Face au cynisme sans limite de la mairie qui a envoyé discrètement ses plus éminents représentants pour se délecter du spectacle, nous répondons par une volonté redoublée de faire converger nos forces et résistances.


Cette action conjointe de la mairie et de la préfecture est bel et bien à prendre pour ce qu’elle est : un déploiement de force musclée pour anéantir une expérience d’autogestion et de sauvegarde de terres. Cette opération les fait s’enliser dans l’absurdité la plus écÅ“urante et met clairement en lumière leur incapacité à prendre au sérieux la question écologique. Ainsi, la mairie paie avec l’argent public le début des travaux d’un futur immeuble en béton pour faire place nette et dérouler le tapis rouge au promoteur Ghitti, les flics (une centaine) se transforment en vigiles pour protéger des engins de chantier, des murs se construisent pour tenter de masquer aux yeux du voisinage que la maison est toujours là et que des personnes continuent d’y habiter. Mardi, on a eu l’impression que c’était David contre Goliath qui se rejouait. Leurs moyens sont énormes, ils ont saccagé des jardins, abattu des arbres, détruit des plantations, des espaces de jeux, un fournil,… le tout en une seule et même journée ! Mais c’est sans compter sur l’énergie, la créativité, la force d’imagination présentes de l’autre côté du mur, car cette opération n’a pas suffit à écraser la résistance.

Cette fin de semaine laisse de l’espoir : l’entreprise Pennequin a annoncé via le Bien Public que le chantier était pour l’instant mis en  stand-by ! Cette semaine, les jardins de l’Engrenage ont changé de visage, le paysage y est devenu moins végétal certes, mais le terrain de jeu reste lui créatif et combatif ! 
Le Quartier Libre des Lentillères apporte son soutien total à toutes les personnes qui continuent la lutte à l’Engrenage et qui ne se laissent pas abattre par l’absurdité et la répression démesurée. Il y a plein de manières de les soutenir, allons-y dès que possible ! 


Rejoignons-les aussi samedi à 14h place du Théatre lors de la manifestation de soutien à l’Engrenage, et dimanche 25 dès 15h pour une bourse aux plantes !

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Nous ne lâcherons jamais la comète

Ça fait 11 ans, jour pour jour, que nous avons défriché les premières parcelles du quartier libre des Lentillères. Depuis ce n’est pas passé de mode. La terre continue à se soulever avec vous toutes et tous, et des quartiers, des parcelles, des zones sont occupées pour empêcher la construction de grands projets.

Aux Lentillères nous continuons à occuper 9 hectares de terres, à toujours plus nombreux, nombreuses, et avec toujours le désir d’y construire des choses ensemble, des jardins, des fêtes, des maisons.

Aux Lentillères nous continuons à occuper 9 hectares de terres, pour empêcher la mairie, les promotteurs immobilier, la préfecture et l’État d’intervenir sur ce petit-grand chez nous / chez lui / chez elle / chez eux que nous aimons. Eux ils voulaient construire un « éco » quartier en béton. Maintenant, ils veulent des jardins « partagés » cloisonnés et bien administrés.

Nous on vit aux Lentillères, nous on mange aux Lentillères, nous on construit aux Lentillères, nous on discute aux Lentillères, nous on travaille aux Lentillères, nous on jardine aux Lentillères, nous on danse aux Lentillères, nous on pleure aux Lentillères et on explose de joie aussi. C’est comme ça qu’on habite et qu’on lutte aux lentillères.

En 2019, François Rebsamen, le maire de Dijon – socialiste, eh oui ils n’ont pas tous disparus… – annonce dans une conférence de presse l’abandon de la phase 2 du projet d’« éco » quartier qui menaçait ce que nous avions construit aux Lentillères.

Nous aurions pu avoir la sensation d’avoir gagné en 2019. Pourtant non, nous n’avons pas gagné en 2019 puisque notre lutte n’a pas de fin en soi et pas de finalité en-dehors de la vie du quartier. La victoire au singulier n’existe pas. La victoire n’aura pas lieu à un moment précis. On s’arrêtera jamais de lutter. Habiter sur ce quartier, c’est défendre des formes de vie qui ne seront jamais assimilées, intégrées ou validées par l’État, c’est aussi continuer de soutenir les luttes d’ailleurs, les squats et les occupations, c’est aussi encore et toujours essayer de déconstruire les rapports de pouvoir entre nous.

Nous ne voulons pas seulement l’abandon d’un projet immobilier, nous ne voulons pas seulement empêcher la bétonnisation de ces terres, nous voulons défendre une manière de vivre sur ce quartier, ce qui y naît, ce qui y vieilli. Et nous sommes prêtes et prêts à beaucoup pour cela, parce que ce quartier ne peut pas disparaître ou devenir quelque chose sans nous. Capitch Rebsou ?

En décembre dernier, la mairie a menacé cette vie de quartier. Elle a parlé d’expulser les « mauvais habitants » en rassurant les « gentils jardiniers », eux pourront rester. Mais ici les habitantes sont des jardinières et les jardiniers sont des habitants. Ici les usagers et les usagères ne sont pas des individus parcellisés qui travaillent seulement pour leurs petits ou leurs grands intérêts singuliers.

Ici Machin fait à manger pour Truc Muche et Bidule qui plantent des patates dans un champ pendant que Gadjo et Dylo refont les chemins. Il y a aussi Machine qui répare le poids lourd pour aller à la manif et Josette, William, Jacky et Avrelle qui lèvent une charpente. Pour être claire si on jarte Machin, l’éco-système se pète la gueule. C’est ça pour nous l’autogestion : l’entremêlement des usages. la terre pas juste à celles et ceux qui la cultivent, mais à celles et ceux qui l’habitent de n’importe quelle manière.

Donc non Rebsamen tu ne choisiras pas qui restera et qui partira. Ici c’est chez moi, chez elle, chez lui, chez nous mais c’est pas chez toi. Never. 11 ans donc, mais ce n’est qu’un début. Le printemps est la plus belle saison des Lentillères. Le temps des grands soulèvements et des petites éclosions. Les abeilles vous le diront. Elles fredonnent d’ailleurs que celui-ci s’annonce particulièrement miellifère.

Le marché ne va pas tarder à reprendre. Il y a des gens sur les toits pour défendre les maisons. Ils en profitent pour boucher QUELQUES fuites. Ils y en a d’autres qui ont décidé de construire, plus grand pour un peu plus de commun. Nous aurons bientôt un espace pour pouvoir toutes et tous vous accueillir, trinquer à l’avenir et faire des plans sur la comète. Nous ne lâcherons jamais la comète, la nôtre, la comète des Lentillères. Nous sortirons scaphandre et boucliers s’il le faut pour s’opposer à leur conquête de l’espace.

Alors chers ami.e.s à vos talkie-walkies, on va tous se mettre sur la même fréquence : 1312, 1312, vous me recevez ? Nous avons besoin de vous pour défendre ce quartier et nous espérons que vous répondrez présents et présentes,

Vive les Vaîtes

Vive les Lentillères

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LES VAÃŽTES SE SOULÈVENT ! – RETOUR SUR LA MOBILISATION DU 27 MARS

LES VAÃŽTES SE SOULÈVENT ! – RETOUR SUR LA MOBILISATION DU 27 MARS

Ce samedi 27 mars se tenait le premier acte des Soulèvements de la Terre à Besançon. 800 personnes ont manifesté depuis la place de la Révolution jusqu’aux jardins des Vaîtes. Il y avait dans la rue aujourd’hui beaucoup de bisontin.es fort attaché.es à ces dizaines d’hectares de jardins populaires et autogérés. et déterminé.es à ne pas les laisser se faire bétonner. Mais il y avait aussi de nombreux.ses dijonnais.es habitants ou usager.es du quartier des Lentillères, ancré sur ces terres maraîchères longtemps menacées par un projet d’urbanisation récemment abandonné. Il y avait aussi des soutiens venus des 4 coins du pays pour se lancer dans les Soulèvements de la Terre et découvrir, à l’occasion de ce début de campagne nationale, cette lutte bisontine en plein essor.

Au départ de la manif, les jardinier.es des Vaîtes ont répété sous les applaudissements qu’elles se battaient pour un abandon pur et simple du projet d’ « écoquartier » encore porté par la municipalité. Des émissaires des Lentillères ont répondu face aux menaces d’expulsion formulées récemment par le maire de Dijon qu’elles continueraient à se battre pour que leur quartier libre continue à être cultivé ET habité dans toute sa diversité.

Dans la manif, appelée localement par plusieurs dizaines de fermes et organisations, on notait une grosse présence de la Confédération Paysanne venue porter un message fort contre toute forme d’artificialisation des sols, des intermittent.es en luttes solidaires, une batukada féministe ou un poids lourd avec un mur de son de l’espace autogéré des Tanneries, une banderole en hommage aux 3 zads récemment expulsées à Arlons, Gonesse et au Carnet ou encore la présence de la zad de la Colline en bataille en Suisse contre Lafarge et son monde. Le jumelage Vaîtes/Lentillères de ce matin fut aussi l’occasion pour deux tracteurs utilisés pour le maraîchage dans le quartier dijonnais de faire leur première sortie à Besançon afin d’aider à la mise en culture de nouveaux jardins aux Vaîtes. Tout au long du parcours, des activistes d’Extinction Rebellion ont détourné l’espace publicitaire en espace d’expression, accroché une banderole en hauteur, et peint les insectes en voie de disparition dans cette région sur le bitume.

À l’arrivée aux Vaîtes, les manifestant.es ont été invité.es à assister à une table ronde avec Corrine Morel-Darleux, Alessandro Pignocchi, Cécile Muret, à un spectacle d’Audrey Vernon en tournée sur les zads, à un bal folk et à une visite des jardins. Pendant ce temps, à côté de la saignée opérée par les premiers travaux suspendus il y a un an suite à des recours juridiques, de nouvelles parcelles ont été occupées et mises en culture. Elles seront principalement dédiées à des projets de jardins collectifs : sorcières des Vaîtes, XR Besançon, collectif de soutien aux exilé.es, Vigilance OGM… Aujourd’hui des centaines de personnes ravies, se sont liées plus encore à l’avenir de ces terres. Bien d’autres viendraient sans doute s’opposer à toute nouvelle incursion de tractopelles si la mairie s’obstinait dans son projet d’urbanisme.

Nous nous retrouverons dans 3 semaines les 10 et 11 avril pour l’acte 2 des « Soulèvements » sur les terres de la Prevalaye à Rennes – où plusieurs hectares sont menacés d’être artificialisés par un complexe sportif – et sur lesquelles nous allons planter et semer des cultures destinées à ravitailler les luttes.

https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/retour-vaites27mars

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Les Soulèvements de la Terre – Des Lentillères aux Vaîtes !

Manif et journée d’actions – le 27 mars à Besançon

Après l’abandon du projet d’écoquartier qui menaçait les Lentillères, gagnons les Vaîtes à Besançon!
Retrouvez l’appel lancé par les Vaîtes et les Lentillères et co-signés par 40 organisations et 25 fermes locales et surtout…

Réservez votre journée du 27 mars pour faire tomber un autre projet d’urbanisme!

Premier acte d’une campagne d’action nationale :
Les Soulèvements de la Terre

Les Vaîtes et les Lentillères sont deux luttes sœurs. Des terres maraîchères, des jardins populaires, des espaces autogérés, dans les deux cas menacés par des projets de bétonisation qui avancent sous le signe d’un capitalisme peint en vert en s’appelant écocité ou éco-quartier. Les Vaîtes, 34 hectares de terres menacées à Besançon par un «éco-quartier», les Lentillères 9 hectares à Dijon qui font face au béton froid et gris de la première phase en cours de réalisation de l’écocité «des Maraîchers».

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