Retour sur la batî-festation du 15 mai

Batîr un jour, sans retour

Pour cette manif on est parti de la Place Wilson, vélo-plateau, batucada et tracteur rose en tête, pour finir aux Lentillères à célébrer la nouvelle charpente du quartier, mais aussi présenter la «Zone d’Écologies Communale» inventée par les usagèr.e.s.


200 personnes joyeuses et déterminées, de la pluie, comme un revival de la manifestation d’occupation du quartier 11 ans plus tôt.
De longs tissus sont aussi venus se nouer à un char qui représentait la charpente, histoire d’affirmer la multitudes de liens solides tissés par les Lentillères ces 11 dernières années.
Une fois devant la charpente deux discours ont été lu pour venir donner du sens à cette construction, et pour raconter ce que pourrait être une Zone d’Écologies Communale : un zonage inventé par les Lentillères qui permettrait de légaliser le quartier en en conservant toute les dimensions politiques!

Première prise de parole à propos de la charpente

« On est heureux.ses de pouvoir vous présenter le double résultat de notre grand chantier, sur lequel on a planché depuis l’abandon du projet d’écoquartier fin 2019.
Le premier résultat, c’est une réponse concrète, en dur : c’est ce nouvel espace collectif :
Un bâtiment pirate
Un hangar pour se réunir et s’organiser
Un lieu où stocker nos récoltes
Un espace pour les semences
Un ring pour nos galas de boxe féministe
Une dalle protégée de la pluie pour réparer nos outils
Une halle pour le marché
Une piste de roller derby
Une patinoire parce qu’on va continuer de lutter contre le réchauffement climatique
Une cabane punkbioclimatique
Un toit pour abriter le vide grenier du quartier
Une maison jardinière pour préparer les plans de culture et manger ensemble
L’arche de noé des lentillères

Un hangar à usage collectif pour organiser les activités agricoles

Depuis janvier, des collectifs et des individus des Lentillères, de Dijon, d’Ardèche, de Rhône-Alpes, de Longo Maï et de la ZAD de NDDL ont avec nous bûcheronné, coupé, tronçonné, squatté un hangar de chantier afin de tailler, monter et lever cette charpente traditionnelle en chêne.
Nous n’avons pas attendu que les projets hors-sol de la mairie aboutissent pour donner vie aux activités dont nous avons besoin, qui nous nourrissent et nous font rêver. Aujourd’hui, les projets aux Lentillères sont nombreux et réunissent toujours plus de monde. Pour maintenir des activités collectives, nous avons besoin d’un espace commun, qui sera bâti et soigné par tou.te.s les usagèr.es du quartier, pour renforcer les activités existantes ainsi que toutes celles qui vont s’inventer d’ici les prochaines années.
Car nous resterons.

Nous nous sommes demandé à quoi ressemblerait notre quartier dans 10 ans, vu qu’il n’allait pas finir sous le béton si l’on s’en tient aux déclarations du maire. Nous avons tenté de penser ensemble, chacun.e à partir de son point de vue, son usage, sa manière de se rapporter à ce lieu, ce dont nous avions besoin pour continuer à cultiver, habiter et nous à nous organiser sur ce territoire à long terme. Chercher à détruire cette construction, c’est attaquer des désirs collectifs, c’est s’en prendre à un long processus de mise en commun et d’auto-organisation. C’est aussi attaquer la possibilité d’un avenir commun sur ce quartier que nous défendons depuis 11 ans face aux projets mortifères de la métropole.
Nous la défendrons comme nous défendrons notre légitimité à continuer à prendre soin de ces terres, ensemble, longtemps.

Ça fait des années qu’on construit sur les Lentillères, et nous allons continuer à le faire. Si plein de formes de bâti ont été expérimentées de la récup aux rénovations de squats en passant par les caravanes et les roulottes; l’abandon du projet immobilier qui menaçait le quartier nous permet aujourd’hui de nous lancer dans une construction durable, pérenne, avec ses fondations et sa charpente levée pour les 100 prochaines années, au moins. Nos maisons sont pour la plupart déplaçables et pourtant nous nous sentons ancré.es dans ce territoire pour les années à venir. Nous continuerons de défendre la diversité des manières de bâtir et de vivre ici, car ce qui nous importe c’est la possibilité d’expérimenter et d’inventer un autre rapport à la ville et à la terre.

Construire aux Lentillères c’est s’accorder avec les usagères et les usagers du quartier, s’accorder avec sa géographie et sa diversité. Construire aux Lentillères c’est construire pour nous, chez nous. 
Nous qui nous promenons sur ces chemins, nous qui jardinons, nous qui n’habitons pas Dijon mais qui nous soucions l’avenir de cet endroit, nous qui jouons au bateau pirate, nous qui habitons ici, nous qui dansons dans la cour de la grange rose, nous qui traînons là au soleil.
Donc, lorsque nous construisons chez nous, nous devons composer avec quelque chose qui existait avant et cela engage notre responsabilité.
La logique de la mairie et des urbanistes est toute autre. Eux, ils ne construisent pas sur un espace qu’ils habitent physiquement et émotionnellement. Ils pensent des projets ex-nihilo et décident de les implanter là où dans leur vision uniquement économique et gestionnaire de l’espace il y a un vide à exploiter. Ils exploitent l’espace, les entreprises, les ouvriers pour mener à bien leur grands projets. L’enjeu ne se situe pas en amont du fait de construire, d’implanter et de transformer un espace existant. L’enjeu sera, au cours du chantier, de vanter les vertus de ce qui va venir se sceller dans le paysage. L’enjeu c’est de mettre plein de mots et d’images pour magnifier le processus en cours. Pourtant il suffit de regarder derrière les grilles de ces chantiers pour voir le carnage. Le bras de fer Engrenage versus Garden State en est la démonstration récente.
Cette charpente est le fruit de plusieurs mois de chantiers mais aussi de plusieurs mois de prises de tête, de discussions et de débats pour trouver au mieux comment l’implanter, comment l’orienter, comment et avec quoi la fabriquer, la tailler et l’assembler. Nous ne cherchons pas à être irréprochables selon une pensée écologique et idéologique qui serait radicalement décentrée de la vie. Nous cherchons à faire co-exister au mieux la pluralité des manières de vivre, des activités du quartier, le bâti, les espaces cultivés, les zones en friche, les humain.es et les non-humains.

Cette charpente est en chêne. Ces chênes viennent de Bourgogne. Ils ont été récoltés par des bûcherons, des bûcheronnes et des chevaux. Ils ont été transportés par deux gros camions et un tracteur. Ils ont été sciés par des gens, des outils et des machines. Ils ont été choisis, coupés et taillés pour enfin être assemblés selon les techniques de la «charpente trad’», chevilles, tenons, mortaises et tutti quanti. C’est compliqué d’invoquer la tradition sans tomber dans des logiques conservatrices. Pour nous, choisir la «charpente trad» c’était choisir de ne pas oublier des savoirs-faires qui ont traversé les époques. C’est montrer que nous nous sentons lié.es à ce qui s’est inventé avant nous. C’est montrer qu’on se veut autant les héritièr.es et les élèves de tous ceux qui nous ont transmis des choses, que des jeunes-gens-fous et curieux qui voudraient ré-inventer les techniques de la construction DIY avec des pneus et des canettes de bière. Nous sommes heureux.ses que le quartier grandisse à cet endroit d’ambivalence, entre le passé et le futur que nous désirons. Il grandit dans un présent où toujours plus de gens viennent nous apprendre ce qu’ils savent. Dans un présent, où d’autres viennent apprendre avec nous. 
Ce chantier a déjà donné la possibilité à plein de personnes à qui on laisse habituellement peu de place dans l’univers de la construction de se familiariser avec ces techniques. Dans les mois, les années à venir, nous continuerons à partager des savoirs-faires autour de ce bâtiment, à donner de l’autonomie à celles et ceux qui en sont dépossédées.
Il n’y aurait pas de charpente sans elles et eux. 
Cette construction a ravivé des liens et des soutiens partout, pour longtemps, et ce n’est qu’un début. »

Deuxième prise de parole à propos de la ZEC

« Le chantier que nous menons depuis plus d’un an ne s’est pas fait qu’avec des planches et des clous! Nous avons aussi beaucoup réfléchi à l’avenir du Quartier.

En novembre 2019, Rebsamen a annoncé : 

«J’abandonne le projet d’écoquartier! Par contre je fais des parcelles de maraichage individuelles, et il faudra s’inscrire dans un registre pour avoir un bail et j’expulserais ceux qui refuseront»

Et on avait répondu : 

«C’est mort! Ici on la joue collectif, ce quartier ne sera pas morcelé, il restera entier avec toutes ses activités!»

Il disait : 

 «L’illégalité doit cesser». 

Et on a dit : 

«Eh , ça ne tient qu’à toi Rebs, après tout, ce n’est pas nous qui décidons ce qui est légal ou pas! T’as qu’à changer la loi!»

Mais comme on avait pas complètement confiance en lui alors on a cherché des pistes de notre côté.
Ça n’a pas été facile parce que le droit tel qu’il est aujourd’hui, il a presque tout détruit de la possibilité d’habiter collectivement des territoires.
Alors, on a décidé de le tordre un peu, histoire de s’y faire une place!

On propose de créer des Zones d’Écologies Communale!
Ce serait un nouveau zonage dans le Plan Local d’Urbanisme!
Le Plan Local d’Urbanisme c’est ce dont se servent les métropoles pour gouverner les territoires. 
C’est un document qui décide ce qu’on peut faire des terres en créant différentes zones : agricoles, urbaines, naturelles et à urbaniser.
Ça crée des cases où tout est bien rangé : on sépare là où on vit, de là où on cultive, de là où on danse, de là où on se balade. 

Dans celui de Dijon qui vient d’être voté, 300 ha de plus vont être urbanisées, les zones commerciales et industrielles vont s’agrandir, le centre-ville va encore se densifier!
Et les Lentillères pour eux, c’est une Zone à Urbaniser!
Les mondes que nous construisons n’ont rien à voir avec ça! 
Il faut en finir avec les zones urbaines où l’on étouffe, les zones agricoles désertes et dévastées, les zones naturelles sous cloche, réservées au divertissement.

Sur les Lentillères, on ne peut pas privilégier un usage plutôt qu’un autre.
Les habitats permettent de garder un œil sur les cultures et de suivre le rythme imposé par le climat.
Les patates offrent la possibilité de nourrir des hordes affamées durant les fêtes, 
Le terrain de BMX ou le parc de la Villa permettent aux promeneur.euses de s’aventurer dans le quartier,
Les arbres et les friches qui acceuillent des dizaines d’oiseaux différents sont les mêmes qui offrent à nos caravanes de la fraicheur en été,
La hall du marché devient une piste de danse, la cantine collective se transforme en atelier rap.

C’est grâce à l’entremêlement de tous ces usages que ces terres ont été sauvées de la bétonnisation!
Sans les habitant·es et les jardinier·es, sans les fétard·es inépuisables et sans les camarades de jeux qui animent le quartier, nous n’aurions pas pu faire reculer la métropole ni redonner vie à ces précieux vestiges de la ceinture maraichère de la ville.
Nous continuerons à habiter ce quartier de milles manières, c’est ce qui en fait la richesse!

Bien sur, habiter de mille manières en même temps, ce n’est pas toujours facile. 
Parfois les envies sont contradictoires, et parfois on ne sait plus ce qui nous relie les un·es aux autres… Mais nous avons toujours choisi de discuter et de chercher des solutions ensemble, en prenant des décisions en assemblée.

La Zone d’Écologies Communale, c’est une tentative pour traduire tout ça dans le vocabulaire du droit.
Dans ce zonage, deux points sont fondamentaux :
1 : l’entremêlement des usages, c’est à dire qu’on ne peut pas prendre soin de son environnement sans y vivre ou sans y être lié matériellement. 
2 : l’organisation de la zone est confiée à une assemblée des usager·es composée de celles et ceux qui connaissent, aiment et dépendent du territoire.
Ce serait donc les différents usages du territoire, qui varient selon les époques et la composition de cette assemblée, qui primeraient sur la propriété privée.

L’écologie, pour nous, c’est faire attention aux interactions entre les différentes formes du vivant, c’est parler des liens et des interdépendances qui nous permettent et nous obligent à prendre soin de nous tou·tes, occupant·es et usagèr·es du quartier, humains ou non-humains, mais aussi de ce qui nous entoure, friches, terres maraichères, chemins et petits bois, etc. 
Le communal : ce qui est géré en commun. Ces communs sont une affirmation forte face à la propriété privée. Nous ne nous approprions pas les lieux, ni la terre, individuellement, nous en avons des usages collectifs! 

Nous ne détruirons pas tout ce en quoi nous croyons pour nous adapter au droit! 
la Zone d’Ecologies Communale n’a rien de farfelu ni d’utopique : le droit peut bien se tordre pour s’adapter à ce qui existe et à ce qui se pratique au quotidien, ici, au Quartier libre des lentillères. 

La Zone d’Ecologies Communale, ce n’est pas un modèle figé, ça ne prétend pas englober la totalité de ce qui se vit.
Mais ce pourrait être une brèche dans le droit, une façon de déborder les zonages et d’imposer aux politiques, aux urbanistes et aux juristes nos manières révolutionnaires de vivre et d’habiter la ville.

Nous ne cesserons jamais de vivre, 
de cultiver,
de construire 
et de danser aux Lentillères! »

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BÂTI-FESTATION PUIS INAUGURATION D’UNE CHARPENTE TRADITIONNELLE AUX LENTILLÈRES

Samedi 15 mai – 14h Place Wilson

On continue – avec vous
11 ans que les 9 hectares de terres du Quartier Libre des Lentillères sont occupées.
11 ans que tout a commencé,
11 ans qu’on a rien lâché,

Et nous ne lâchons rien,
Même si, en novembre 2019, la mairie a annoncé l’abandon du projet d’éco-quartier des maraîchers,
Même si, en décembre 2020, Rebsamen a menacé insidieusement les habitantes, les habitants et les habitats du quartier,
Même si en avril 2020 nous sentons que la pluralité des formes de vie sur les Lentillères pourrait être réduite à des parcelles potagères par la municipalité,
Même si, ailleurs à Dijon, la mairie et la préfecture ont commandité le saccage des jardins de l’Engrenage. Soixante camions de terre arable ont été évacués. Face à la résistance déployée, leurs plans de Garden State restent pour l’instant figés sur du papier glacé.

Et aux lentillères,
Un an que nous avons lancé un grand chantier pour penser l’avenir du quartier,
Grand chantier qu’il est temps de déployer,
Regardez, une charpente s’est dressée,
solide, massive et chevillée,
Avec elle tout un imaginaire, un potentiel de projections renouvelées,
une proposition politique à adresser.
Partout. À vous. Avec vous.  

Rendez vous le 15 mai à 14h pour une bâti-festation.
Nous partirons de place Wilson pour rejoindre ensemble le Quartier Libre des Lentillères.
Venez avec des bandeaux de tissus, colorés ou pas, précieux ou pas, brodés ou pas, marqués ou pas.
Venez nombreuses, venez nombreux, parés ou pailletés, en tenue de fête.
Entremêlons nos présences sous la charpente de cette future  maison-hangar des Lentillères.
Accrochons nous à cette nouvelle porte d’entrée sur la ville et aux moments que nous partagerons là bas, ensemble.
Lions nous une nouvelle fois à l’avenir du Quartier Libre des Lentillères.

 

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BÂTI-FESTATION PUIS INAUGURATION D’UNE CHARPENTE TRADITIONNELLE AUX LENTILLÈRES

[23/04] Communiqué de soutien aux Jardins de l’Engrenage !

Depuis les Lentillères, nous souhaitons réaffirmer notre soutien total aux jardins de l’Engrenage.


Le carnage qui a commencé mardi avec son ballet de camions extrayant des mètres cubes de terre arable, ces scènes de déracinement d’arbres à la pelleteuse et son attirail de répression colossale nous attristent profondément, mais surtout attisent notre colère. Face au cynisme sans limite de la mairie qui a envoyé discrètement ses plus éminents représentants pour se délecter du spectacle, nous répondons par une volonté redoublée de faire converger nos forces et résistances.


Cette action conjointe de la mairie et de la préfecture est bel et bien à prendre pour ce qu’elle est : un déploiement de force musclée pour anéantir une expérience d’autogestion et de sauvegarde de terres. Cette opération les fait s’enliser dans l’absurdité la plus écœurante et met clairement en lumière leur incapacité à prendre au sérieux la question écologique. Ainsi, la mairie paie avec l’argent public le début des travaux d’un futur immeuble en béton pour faire place nette et dérouler le tapis rouge au promoteur Ghitti, les flics (une centaine) se transforment en vigiles pour protéger des engins de chantier, des murs se construisent pour tenter de masquer aux yeux du voisinage que la maison est toujours là et que des personnes continuent d’y habiter. Mardi, on a eu l’impression que c’était David contre Goliath qui se rejouait. Leurs moyens sont énormes, ils ont saccagé des jardins, abattu des arbres, détruit des plantations, des espaces de jeux, un fournil,… le tout en une seule et même journée ! Mais c’est sans compter sur l’énergie, la créativité, la force d’imagination présentes de l’autre côté du mur, car cette opération n’a pas suffit à écraser la résistance.

Cette fin de semaine laisse de l’espoir : l’entreprise Pennequin a annoncé via le Bien Public que le chantier était pour l’instant mis en  stand-by ! Cette semaine, les jardins de l’Engrenage ont changé de visage, le paysage y est devenu moins végétal certes, mais le terrain de jeu reste lui créatif et combatif ! 
Le Quartier Libre des Lentillères apporte son soutien total à toutes les personnes qui continuent la lutte à l’Engrenage et qui ne se laissent pas abattre par l’absurdité et la répression démesurée. Il y a plein de manières de les soutenir, allons-y dès que possible ! 


Rejoignons-les aussi samedi à 14h place du Théatre lors de la manifestation de soutien à l’Engrenage, et dimanche 25 dès 15h pour une bourse aux plantes !

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Nous ne lâcherons jamais la comète

Ça fait 11 ans, jour pour jour, que nous avons défriché les premières parcelles du quartier libre des Lentillères. Depuis ce n’est pas passé de mode. La terre continue à se soulever avec vous toutes et tous, et des quartiers, des parcelles, des zones sont occupées pour empêcher la construction de grands projets.

Aux Lentillères nous continuons à occuper 9 hectares de terres, à toujours plus nombreux, nombreuses, et avec toujours le désir d’y construire des choses ensemble, des jardins, des fêtes, des maisons.

Aux Lentillères nous continuons à occuper 9 hectares de terres, pour empêcher la mairie, les promotteurs immobilier, la préfecture et l’État d’intervenir sur ce petit-grand chez nous / chez lui / chez elle / chez eux que nous aimons. Eux ils voulaient construire un « éco » quartier en béton. Maintenant, ils veulent des jardins « partagés » cloisonnés et bien administrés.

Nous on vit aux Lentillères, nous on mange aux Lentillères, nous on construit aux Lentillères, nous on discute aux Lentillères, nous on travaille aux Lentillères, nous on jardine aux Lentillères, nous on danse aux Lentillères, nous on pleure aux Lentillères et on explose de joie aussi. C’est comme ça qu’on habite et qu’on lutte aux lentillères.

En 2019, François Rebsamen, le maire de Dijon – socialiste, eh oui ils n’ont pas tous disparus… – annonce dans une conférence de presse l’abandon de la phase 2 du projet d’« éco » quartier qui menaçait ce que nous avions construit aux Lentillères.

Nous aurions pu avoir la sensation d’avoir gagné en 2019. Pourtant non, nous n’avons pas gagné en 2019 puisque notre lutte n’a pas de fin en soi et pas de finalité en-dehors de la vie du quartier. La victoire au singulier n’existe pas. La victoire n’aura pas lieu à un moment précis. On s’arrêtera jamais de lutter. Habiter sur ce quartier, c’est défendre des formes de vie qui ne seront jamais assimilées, intégrées ou validées par l’État, c’est aussi continuer de soutenir les luttes d’ailleurs, les squats et les occupations, c’est aussi encore et toujours essayer de déconstruire les rapports de pouvoir entre nous.

Nous ne voulons pas seulement l’abandon d’un projet immobilier, nous ne voulons pas seulement empêcher la bétonnisation de ces terres, nous voulons défendre une manière de vivre sur ce quartier, ce qui y naît, ce qui y vieilli. Et nous sommes prêtes et prêts à beaucoup pour cela, parce que ce quartier ne peut pas disparaître ou devenir quelque chose sans nous. Capitch Rebsou ?

En décembre dernier, la mairie a menacé cette vie de quartier. Elle a parlé d’expulser les « mauvais habitants » en rassurant les « gentils jardiniers », eux pourront rester. Mais ici les habitantes sont des jardinières et les jardiniers sont des habitants. Ici les usagers et les usagères ne sont pas des individus parcellisés qui travaillent seulement pour leurs petits ou leurs grands intérêts singuliers.

Ici Machin fait à manger pour Truc Muche et Bidule qui plantent des patates dans un champ pendant que Gadjo et Dylo refont les chemins. Il y a aussi Machine qui répare le poids lourd pour aller à la manif et Josette, William, Jacky et Avrelle qui lèvent une charpente. Pour être claire si on jarte Machin, l’éco-système se pète la gueule. C’est ça pour nous l’autogestion : l’entremêlement des usages. la terre pas juste à celles et ceux qui la cultivent, mais à celles et ceux qui l’habitent de n’importe quelle manière.

Donc non Rebsamen tu ne choisiras pas qui restera et qui partira. Ici c’est chez moi, chez elle, chez lui, chez nous mais c’est pas chez toi. Never. 11 ans donc, mais ce n’est qu’un début. Le printemps est la plus belle saison des Lentillères. Le temps des grands soulèvements et des petites éclosions. Les abeilles vous le diront. Elles fredonnent d’ailleurs que celui-ci s’annonce particulièrement miellifère.

Le marché ne va pas tarder à reprendre. Il y a des gens sur les toits pour défendre les maisons. Ils en profitent pour boucher QUELQUES fuites. Ils y en a d’autres qui ont décidé de construire, plus grand pour un peu plus de commun. Nous aurons bientôt un espace pour pouvoir toutes et tous vous accueillir, trinquer à l’avenir et faire des plans sur la comète. Nous ne lâcherons jamais la comète, la nôtre, la comète des Lentillères. Nous sortirons scaphandre et boucliers s’il le faut pour s’opposer à leur conquête de l’espace.

Alors chers ami.e.s à vos talkie-walkies, on va tous se mettre sur la même fréquence : 1312, 1312, vous me recevez ? Nous avons besoin de vous pour défendre ce quartier et nous espérons que vous répondrez présents et présentes,

Vive les Vaîtes

Vive les Lentillères

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LES VAÎTES SE SOULÈVENT ! – RETOUR SUR LA MOBILISATION DU 27 MARS

LES VAÎTES SE SOULÈVENT ! – RETOUR SUR LA MOBILISATION DU 27 MARS

Ce samedi 27 mars se tenait le premier acte des Soulèvements de la Terre à Besançon. 800 personnes ont manifesté depuis la place de la Révolution jusqu’aux jardins des Vaîtes. Il y avait dans la rue aujourd’hui beaucoup de bisontin.es fort attaché.es à ces dizaines d’hectares de jardins populaires et autogérés. et déterminé.es à ne pas les laisser se faire bétonner. Mais il y avait aussi de nombreux.ses dijonnais.es habitants ou usager.es du quartier des Lentillères, ancré sur ces terres maraîchères longtemps menacées par un projet d’urbanisation récemment abandonné. Il y avait aussi des soutiens venus des 4 coins du pays pour se lancer dans les Soulèvements de la Terre et découvrir, à l’occasion de ce début de campagne nationale, cette lutte bisontine en plein essor.

Au départ de la manif, les jardinier.es des Vaîtes ont répété sous les applaudissements qu’elles se battaient pour un abandon pur et simple du projet d’ « écoquartier » encore porté par la municipalité. Des émissaires des Lentillères ont répondu face aux menaces d’expulsion formulées récemment par le maire de Dijon qu’elles continueraient à se battre pour que leur quartier libre continue à être cultivé ET habité dans toute sa diversité.

Dans la manif, appelée localement par plusieurs dizaines de fermes et organisations, on notait une grosse présence de la Confédération Paysanne venue porter un message fort contre toute forme d’artificialisation des sols, des intermittent.es en luttes solidaires, une batukada féministe ou un poids lourd avec un mur de son de l’espace autogéré des Tanneries, une banderole en hommage aux 3 zads récemment expulsées à Arlons, Gonesse et au Carnet ou encore la présence de la zad de la Colline en bataille en Suisse contre Lafarge et son monde. Le jumelage Vaîtes/Lentillères de ce matin fut aussi l’occasion pour deux tracteurs utilisés pour le maraîchage dans le quartier dijonnais de faire leur première sortie à Besançon afin d’aider à la mise en culture de nouveaux jardins aux Vaîtes. Tout au long du parcours, des activistes d’Extinction Rebellion ont détourné l’espace publicitaire en espace d’expression, accroché une banderole en hauteur, et peint les insectes en voie de disparition dans cette région sur le bitume.

À l’arrivée aux Vaîtes, les manifestant.es ont été invité.es à assister à une table ronde avec Corrine Morel-Darleux, Alessandro Pignocchi, Cécile Muret, à un spectacle d’Audrey Vernon en tournée sur les zads, à un bal folk et à une visite des jardins. Pendant ce temps, à côté de la saignée opérée par les premiers travaux suspendus il y a un an suite à des recours juridiques, de nouvelles parcelles ont été occupées et mises en culture. Elles seront principalement dédiées à des projets de jardins collectifs : sorcières des Vaîtes, XR Besançon, collectif de soutien aux exilé.es, Vigilance OGM… Aujourd’hui des centaines de personnes ravies, se sont liées plus encore à l’avenir de ces terres. Bien d’autres viendraient sans doute s’opposer à toute nouvelle incursion de tractopelles si la mairie s’obstinait dans son projet d’urbanisme.

Nous nous retrouverons dans 3 semaines les 10 et 11 avril pour l’acte 2 des « Soulèvements » sur les terres de la Prevalaye à Rennes – où plusieurs hectares sont menacés d’être artificialisés par un complexe sportif – et sur lesquelles nous allons planter et semer des cultures destinées à ravitailler les luttes.

https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/retour-vaites27mars

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Les Soulèvements de la Terre – Des Lentillères aux Vaîtes !

Manif et journée d’actions – le 27 mars à Besançon

Après l’abandon du projet d’écoquartier qui menaçait les Lentillères, gagnons les Vaîtes à Besançon!
Retrouvez l’appel lancé par les Vaîtes et les Lentillères et co-signés par 40 organisations et 25 fermes locales et surtout…

Réservez votre journée du 27 mars pour faire tomber un autre projet d’urbanisme!

Premier acte d’une campagne d’action nationale :
Les Soulèvements de la Terre

Les Vaîtes et les Lentillères sont deux luttes sœurs. Des terres maraîchères, des jardins populaires, des espaces autogérés, dans les deux cas menacés par des projets de bétonisation qui avancent sous le signe d’un capitalisme peint en vert en s’appelant écocité ou éco-quartier. Les Vaîtes, 34 hectares de terres menacées à Besançon par un «éco-quartier», les Lentillères 9 hectares à Dijon qui font face au béton froid et gris de la première phase en cours de réalisation de l’écocité «des Maraîchers».

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Rencontre de Semences

Le 20 mars, aux Lentillères, on fête le printemps et l’autoproduction des semences.

Image extrait de « Semences buissonnières ». dvd sur la production de semences, Longo Maï

À partir de midi le quartier libre des Lentillères vous invitent à venir partager vos semences, que ce soit des graines de légumes ou d’autres type de végétaux!


En effet, rien de tel que de partager des graines pour préparer le fleurissement de nos jardins et enrichir la diversité de nos potagers pour le printemps prochain! Geste nécessaire pour garder un rapport direct avec ce vivant végétal qui nous nourri et qui sert de refuge pour ce monde foisonnant que sont les insectes et autres petits animaux des jardins.

Vous pouvez amener aussi des plants, boutures et autres.

On aura des semences autoproduites à partager.

Des pizzas à prix libre seront proposés par le foufournil des Lentillères pour celleux qui veulent déjeuner sur place.

A cette occasion il y aura une table ronde avec des intervenant.es qui parlerons de leur engagement pour la défense des réseaux de semences potagères libre.

Rendez vous à partir de midi au Pot’Col’Le et au Snack Friche, 35 rue Philippe Guignard.

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Chantier des Communs !

Du jeudi 21 au dimanche 24 janvier, on organise un chantier des communs aux Lentillères !

L’idée, c’est de faire tomber la partie droite du mur qui se situe du côté Snack Friche, de trier et ranger les pierres pour pouvoir les réutiliser ensuite, et de creuser une tranchée qui permettra d’amener l’eau potable au Snack et chez Papy.

C’est possible de venir pour un jour ou tout du long, il y aura des repas du midi prévus sur place, et des moments ensemble de projections, discussions (accompagnés de chips) en fin de journée. Les chantiers auront lieu en extérieur, il risque de faire froid et/ou de pleuvoir, alors même si on pensera aux boissons chaudes, c’est cool de venir bien couvert.e.s.

On prévoit de commencer à 9h, au Snack friche, pour le café avec un point chantier, de faire une pause à midi, de reprendre de 14h à 17h on profitera de la pause à midi et le soir de l’heure qu’il restera avant le couvre feu pour boire l’apéro, raconter où en est le quartier et la lutte des Lentillères aux nouvelles venues, expliquer la suite du chantier en cours, et parler aussi de plein d’autres choses qui nous animent.

Venez nombreux et nombreuses !

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Chantier des Communs !

Appel zapatiste : Une déclaration… pour la vie

Une délégation zapatiste d’une centaine de personne débarquera en Europe durant l’été 2021. Une grande déclaration vient précéder ces rencontres internationales. Elle est déjà signée par des centaines de collectifs, parmi lesquelles le Quartier libre des Lentillères et l’Espace autogéré des Tanneries.

Des liens entre Dijon et le Chiapas se construisent doucement pendant ces dernières années. Entre autre, le Quartier Libre des Lentillères, par ses revendications de libération des terres maraichères, a toujours connu des formes d’inspiration venues du Mexique.
En 2013, les Lentillères ont signé la Sexta zapatiste, appel à la constitution d’un réseau planétaire de luttes et de résistance.
En novembre 2017, avait eu lieu le cycle « Mexique en lutte » au cours duquelle une fresque était apparu aux abords des Lentillères, pour symboliser l’union des luttes de France, du Mexique et du monde entier.
La fête des Lentillères du printemps 2017 avait été marquée par une tonalité zapatiste avec une exposition permanente de fresques, et la venue de Jérôme Bachet et de Rocio Martinez.
Aujourd’hui, les Lentillères, ainsi que les Tanneries, signent cette déclaration internationale pour la vie.

QUAND LES ZAPATISTES DEBARQUENT EN EUROPE…

Après 500 ans de colonisation du Mexique, les zapatistes – communautés indigènes du Chiapas qui construisent leur autonomie depuis le soulèvement de 1994 – et le Congrès National Indigène – qui rassemble les peuples autochtones en lutte contre leur extermination et contre le saccage capitaliste – ont décidé de traverser l’océan Atlantique.

Cette grande délégation (d’au moins une centaine de personnes) constituée en majorité de femmes, viendra exprimer que les communautés autochtones du Mexique n’ont toujours pas été conquises, mais aussi rencontrer les luttes européennes sur leurs territoires afin de tisser des alliances et partager des convictions et énergies communes : la défense de la vie, l’autonomie politique et le combat contre toutes les formes de domination.

Une partie de la délégation devrait arriver en bateau, par l’océan, et l’une des destinations et des dates clairement évoquées est Madrid, 13 Août 2021, 500 ans jour pour jour après la chute de la capitale de l’Empire aztèque et le début officiel de la colonisation des terres mexicaines, rebaptisées alors “Nouvelle Espagne”.

Un communiqué en six parties est progressivement publié par les zapatistes, dont la première ci-dessous :

« Première Partie :

UNE DÉCLARATION…

POUR LA VIE.

1er janvier 2021

Aux peuples du monde :

Aux personnes qui luttent sur les cinq continents :

Frères, sœurs, froeurs, compañer@s :

Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des gays, des bisexuels, des transgenres, des travestis, des transsexuels, des personnes intersexes, des queers et d’autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long etcetera qui nous donne une identité.

Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des cieux, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d’être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pours, des contres, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d’être, et un long etcetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose.

Il n’y a que très peu de choses qui nous unissent :

Faire nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes, la persécution et le mépris contre les différentEs dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l’anéantissement de l’enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l’exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.

Comprendre que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme.

Savoir qu’il n’est pas possible de réformer ce système, ni de l’éduquer, de l’atténuer, d’en limer les aspérités, de le domestiquer, de l’humaniser.

S’être engagé à lutter, partout et à toute heure – chacunE là où on se trouve – contre ce système jusqu’à le détruire complètement. La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas.

Avoir la certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. De même que la destruction en cours ne reconnaît pas de frontières, de nationalités, de drapeaux, de langues, de cultures, de races, la lutte pour l’humanité est en tous lieux, tout le temps.

Avoir la conviction que nombreux sont les mondes qui vivent et qui luttent dans le monde. Et que toute prétention à l’homogénéité et à l’hégémonie attente à l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l’humanité se trouve dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que se trouve sa ressemblance.

Comprendre que ce n’est pas la prétention d’imposer notre regard, nos pas, nos compagnies, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais la capacité à écouter et à regarder l’autre qui, distinct et différent, partage la même vocation de liberté et de justice.

De par ce qui nous unit, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous nous sommes mis d’accord pour :

Premièrement.- Réaliser des rencontres, des dialogues, des échanges d’idées, d’expériences, d’analyses et d’évaluations entre personnes qui sommes engagées, à partir de différentes conceptions et sur différents terrains, dans la lutte pour la vie. Après, chacun continuera son chemin, ou pas. Regarder et écouter l’autre nous y aidera peut-être, ou pas. Mais connaître ce qui est différent, c’est aussi une partie de notre lutte et de notre effort, de notre humanité.

Deuxièmement.- Que ces rencontres et ces activités se réalisent sur les cinq continents. Qu’en ce qui concerne le continent européen, elles se concrétisent durant les mois de juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d’une délégation mexicaine formée par le Congrès National Indigène-Conseil Indigène de Gouvernement, le Front des Villages en Défense de l’Eau et de la Terre des Etats de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et par l’Armée Zapatiste de Libération Nationale. Et que nous aiderons selon nos possibilités à ce qu’elles se réalisent, à des dates postérieures encore à préciser, en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique.

Troisièmement.- Inviter les personnes qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde, à rejoindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces rencontres et activités ; et à signer et à s’approprier cette déclaration POUR LA VIE.

Depuis l’un des ponts de dignité qui unissent les cinq continents.

Nous.

Planète Terre.

1er janvier 2021. »

(article paru initialement sur dijoncter.info)

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D’un confinement à l’autre – La vie continue aux lentillères

Rendez-vous avait été donné à 10h au fournil en rénovation (avant une ouverture bientôt) du côté des Petites Lentillères.
Ce samedi matin de fin novembre, sous un soleil radieux, du thé et du café chaud ainsi qu’une pâte à pizza en préparation attendaient une quarantaine de personnes de différents horizons prêtes pour joyeusement mettre en terre une centaine de fruitiers (ou les distribuer).

Comme bien souvent l’histoire avait commencé par un coup de fil d’un ami à un autre. Il s’agit cette fois-ci d’un

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