Saccage municipal

Depuis 2 ans, la mairie est confrontée à l’occupation de la friche maraîchère rue Philippe Guignard. Courant mars 2012, la municipalité a acquis une des parcelles de la friche, dans le but de poursuivre la maîtrise foncière des terres en vue du projet d’écoquartier. Le 26 mars 2012, pour empêcher toute nouvelle occupation potagère, la mairie envoi un bulldozer d’Eurovia – filiale de Vinci – pour détruire les terres. La mairie de Dijon – qui avait déjà pour habitude la dévitalisation des maisons (qui consiste entre autre en l’arrachage du toit pour laisser pourrir le bien et empêcher le squat) – innove et se livre aujourd’hui à la dévitatlisation des terres potagères.

Nous reproduisons ci dessous quelques photos du saccage ainsi que le communiqué produit par le Potager Collectif des Lentillères suite à cette offensive municipale :

Le saccage vue du ciel....

 

Le saccage vue de plus près...

Lundi 26 mars, une pelleteuse envoyée par la Mairie est venue creuser de part en part et tranformer une friche maraîchère de qualité en deux grands champs de trous béants et profonds (voir photos). Les champs ainsi éventrés, dont l’ancienne exploitation des maraîchers bio du Pré Vélot, jouxtent le Potager Collectif des Lentillères (Pot’col’le). Cette initiative de la Mairie via la semaad* (*société d’économie mixte et d’aménagement de l’agglomération dijonaise, maître d’oeuvre du projet d’eco-cité des maraîchers) intervient quelques jours avant le second anniversaire du Pot’col’le. Une invitation large avait été faite à cette occasion aux dijonnais.e.s à venir jardiner et faire la fête. La pelleteuse arrive aussi juste avant la manifestation de soutien au Pot’col’le ce vendredi (18h devant la Mairie), et alors que d’autres jardins se mettent en place et viennent renforcer la dynamique dans le quartier.

Le conducteur du tractopelle, dépêché par la semaad et lui-même missioné par Eurovia, filiale du groupe Vinci, a confirmé qu’il avait reçu une demande de faire beaucoup plus de trous que les quelques prélèvements habituellement nécessaires aux opérations de sondage des sols. Les différentes strates de terres et de sables extraites et maintenant mélangées ne permettent plus de retrouver les couches fertiles. Peu après, M. Petit employé de la semaad rencontré sur les lieux etvisiblement perturbé par l’arrivée expresse d’une vingtaine de jardiniers en colère a pourtant admis que rien ne serait sans doute construit sur ces terres avant 5 ans. Le gâchis est palpable.

Nous rappelons ici que malgré nos propositions répétés M. Pribetich, adjoint à l’urbanisme à Dijon et président du conseil d’administration de la semaad refuse toujours de nous recevoir au sujet du futur quartier. Sa seule réponse, à point nommé, est donc de nous envoyer despelleteuses pour rendre impossible de nouvelles cultures. Cela n’empêchera sans doute pas la Mairie de continuer à baptiser le projet d’urbanisme en cours « eco-cité des maraîchers ».

Nous nous insurgeons contre ce saccage lamentable et réaffirmons notre volonté de faire subsister les potagers du quartier. Nous sommes toujours prêt à échanger à ce sujet avec M. Pribetich. Nous le rappelerons vendredi à 18h devant la Mairie lors de la manifestation de soutien et ce samedi au Pot’col’le en cultivant quoi qu’il en soit.

 

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