Rencontre de Semences

Le 20 mars, aux Lentillères, on fête le printemps et l’autoproduction des semences.

Image extrait de « Semences buissonnières ». dvd sur la production de semences, Longo Maï

À partir de midi le quartier libre des Lentillères vous invitent à venir partager vos semences, que ce soit des graines de légumes ou d’autres type de végétaux!


En effet, rien de tel que de partager des graines pour préparer le fleurissement de nos jardins et enrichir la diversité de nos potagers pour le printemps prochain! Geste nécessaire pour garder un rapport direct avec ce vivant végétal qui nous nourri et qui sert de refuge pour ce monde foisonnant que sont les insectes et autres petits animaux des jardins.

Vous pouvez amener aussi des plants, boutures et autres.

On aura des semences autoproduites à partager.

Des pizzas à prix libre seront proposés par le foufournil des Lentillères pour celleux qui veulent déjeuner sur place.

A cette occasion il y aura une table ronde avec des intervenant.es qui parlerons de leur engagement pour la défense des réseaux de semences potagères libre.

Rendez vous à partir de midi au Pot’Col’Le et au Snack Friche, 35 rue Philippe Guignard.

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Chantier des Communs !

Du jeudi 21 au dimanche 24 janvier, on organise un chantier des communs aux Lentillères !

L’idée, c’est de faire tomber la partie droite du mur qui se situe du côté Snack Friche, de trier et ranger les pierres pour pouvoir les réutiliser ensuite, et de creuser une tranchée qui permettra d’amener l’eau potable au Snack et chez Papy.

C’est possible de venir pour un jour ou tout du long, il y aura des repas du midi prévus sur place, et des moments ensemble de projections, discussions (accompagnés de chips) en fin de journée. Les chantiers auront lieu en extérieur, il risque de faire froid et/ou de pleuvoir, alors même si on pensera aux boissons chaudes, c’est cool de venir bien couvert.e.s.

On prévoit de commencer à 9h, au Snack friche, pour le café avec un point chantier, de faire une pause à midi, de reprendre de 14h à 17h on profitera de la pause à midi et le soir de l’heure qu’il restera avant le couvre feu pour boire l’apéro, raconter où en est le quartier et la lutte des Lentillères aux nouvelles venues, expliquer la suite du chantier en cours, et parler aussi de plein d’autres choses qui nous animent.

Venez nombreux et nombreuses !

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Chantier des Communs !

Appel zapatiste : Une déclaration… pour la vie

Une délégation zapatiste d’une centaine de personne débarquera en Europe durant l’été 2021. Une grande déclaration vient précéder ces rencontres internationales. Elle est déjà signée par des centaines de collectifs, parmi lesquelles le Quartier libre des Lentillères et l’Espace autogéré des Tanneries.

Des liens entre Dijon et le Chiapas se construisent doucement pendant ces dernières années. Entre autre, le Quartier Libre des Lentillères, par ses revendications de libération des terres maraichères, a toujours connu des formes d’inspiration venues du Mexique.
En 2013, les Lentillères ont signé la Sexta zapatiste, appel à la constitution d’un réseau planétaire de luttes et de résistance.
En novembre 2017, avait eu lieu le cycle « Mexique en lutte » au cours duquelle une fresque était apparu aux abords des Lentillères, pour symboliser l’union des luttes de France, du Mexique et du monde entier.
La fête des Lentillères du printemps 2017 avait été marquée par une tonalité zapatiste avec une exposition permanente de fresques, et la venue de Jérôme Bachet et de Rocio Martinez.
Aujourd’hui, les Lentillères, ainsi que les Tanneries, signent cette déclaration internationale pour la vie.

QUAND LES ZAPATISTES DEBARQUENT EN EUROPE…

Après 500 ans de colonisation du Mexique, les zapatistes – communautés indigènes du Chiapas qui construisent leur autonomie depuis le soulèvement de 1994 – et le Congrès National Indigène – qui rassemble les peuples autochtones en lutte contre leur extermination et contre le saccage capitaliste – ont décidé de traverser l’océan Atlantique.

Cette grande délégation (d’au moins une centaine de personnes) constituée en majorité de femmes, viendra exprimer que les communautés autochtones du Mexique n’ont toujours pas été conquises, mais aussi rencontrer les luttes européennes sur leurs territoires afin de tisser des alliances et partager des convictions et énergies communes : la défense de la vie, l’autonomie politique et le combat contre toutes les formes de domination.

Une partie de la délégation devrait arriver en bateau, par l’océan, et l’une des destinations et des dates clairement évoquées est Madrid, 13 Août 2021, 500 ans jour pour jour après la chute de la capitale de l’Empire aztèque et le début officiel de la colonisation des terres mexicaines, rebaptisées alors “Nouvelle Espagne”.

Un communiqué en six parties est progressivement publié par les zapatistes, dont la première ci-dessous :

« Première Partie :

UNE DÉCLARATION…

POUR LA VIE.

1er janvier 2021

Aux peuples du monde :

Aux personnes qui luttent sur les cinq continents :

Frères, sœurs, froeurs, compañer@s :

Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des gays, des bisexuels, des transgenres, des travestis, des transsexuels, des personnes intersexes, des queers et d’autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long etcetera qui nous donne une identité.

Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des cieux, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d’être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pours, des contres, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d’être, et un long etcetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose.

Il n’y a que très peu de choses qui nous unissent :

Faire nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes, la persécution et le mépris contre les différentEs dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l’anéantissement de l’enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l’exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.

Comprendre que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme.

Savoir qu’il n’est pas possible de réformer ce système, ni de l’éduquer, de l’atténuer, d’en limer les aspérités, de le domestiquer, de l’humaniser.

S’être engagé à lutter, partout et à toute heure – chacunE là où on se trouve – contre ce système jusqu’à le détruire complètement. La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas.

Avoir la certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. De même que la destruction en cours ne reconnaît pas de frontières, de nationalités, de drapeaux, de langues, de cultures, de races, la lutte pour l’humanité est en tous lieux, tout le temps.

Avoir la conviction que nombreux sont les mondes qui vivent et qui luttent dans le monde. Et que toute prétention à l’homogénéité et à l’hégémonie attente à l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l’humanité se trouve dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que se trouve sa ressemblance.

Comprendre que ce n’est pas la prétention d’imposer notre regard, nos pas, nos compagnies, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais la capacité à écouter et à regarder l’autre qui, distinct et différent, partage la même vocation de liberté et de justice.

De par ce qui nous unit, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous nous sommes mis d’accord pour :

Premièrement.- Réaliser des rencontres, des dialogues, des échanges d’idées, d’expériences, d’analyses et d’évaluations entre personnes qui sommes engagées, à partir de différentes conceptions et sur différents terrains, dans la lutte pour la vie. Après, chacun continuera son chemin, ou pas. Regarder et écouter l’autre nous y aidera peut-être, ou pas. Mais connaître ce qui est différent, c’est aussi une partie de notre lutte et de notre effort, de notre humanité.

Deuxièmement.- Que ces rencontres et ces activités se réalisent sur les cinq continents. Qu’en ce qui concerne le continent européen, elles se concrétisent durant les mois de juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d’une délégation mexicaine formée par le Congrès National Indigène-Conseil Indigène de Gouvernement, le Front des Villages en Défense de l’Eau et de la Terre des Etats de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et par l’Armée Zapatiste de Libération Nationale. Et que nous aiderons selon nos possibilités à ce qu’elles se réalisent, à des dates postérieures encore à préciser, en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique.

Troisièmement.- Inviter les personnes qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde, à rejoindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces rencontres et activités ; et à signer et à s’approprier cette déclaration POUR LA VIE.

Depuis l’un des ponts de dignité qui unissent les cinq continents.

Nous.

Planète Terre.

1er janvier 2021. »

(article paru initialement sur dijoncter.info)

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D’un confinement à l’autre – La vie continue aux lentillères

Rendez-vous avait été donné à 10h au fournil en rénovation (avant une ouverture bientôt) du côté des Petites Lentillères.
Ce samedi matin de fin novembre, sous un soleil radieux, du thé et du café chaud ainsi qu’une pâte à pizza en préparation attendaient une quarantaine de personnes de différents horizons prêtes pour joyeusement mettre en terre une centaine de fruitiers (ou les distribuer).

Comme bien souvent l’histoire avait commencé par un coup de fil d’un ami à un autre. Il s’agit cette fois-ci d’un

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Le Quartier Libre des Lentillères en temps de pandémie

Depuis ce deuxième confinement, on pressent qu’il va falloir apprendre à « vivre avec » la pandémie mondiale encore un peu plus longtemps. Depuis quelques temps, on avait compris aussi qu’il allait falloir « faire avec » la crise écologique. Plutôt que d’attendre gentiment le prochain état d’urgence, ce qu’on essaye de construire, ici, au Quartier Libre des Lentillères, c’est une manière possible de continuer à vivre malgré ces crises. En imaginant et en créant un monde qui nous fasse envie, tissé de rapports non-marchands, empreint de solidarité et de sens des communs, connecté à l’environnement dans lequel on se trouve, organisé en autogestion.

D’une petite lutte très localisée contre un projet de bétonisation comme il en existe tant, s’est construit durant 10 ans, sans préméditation, en tâtonnant, en bidouillant, un quartier riche de la diversité de ses activités (de maraichage en auto-construction, de petits jardins en fêtes de quartier), riche aussi des personnes qui le traversent, le font vivre, y jardinent et y habitent. Et riche en imaginaires possibles. Ensemble on se réinvente sans cesse collectivement.

Forcément, ces derniers mois, on est comme tout le monde : on est ébranlé.e.s par la crise sanitaire qui agite notre planète. Dans ces moments de doutes, pouvoir échanger des avis, exprimer nos peurs, discuter de nos limites, débattre pour, au final, tenter de se mettre d’accord collectivement sur les mesures que l’on met en place pour prendre soin de nos santés et continuer à créer du commun, ça nous semble d’autant plus cohérent. L’autogestion qu’on expérimente et qui s’éprouve ici au quotidien nous permet cela. Ça n’a rien d’évident, et c’est un processus encore en cours, mais c’est une démarche nécessaire. Loin d’une politique pyramidale qui inspire la défiance, loin d’une vision individualiste de la responsabilité, loin d’une stratégie de la culpabilisation, on a l’intention de continuer à se faire confiance pour apprendre à élaborer ensemble une pensée pertinente politiquement.

Ce texte est une invitation à venir dans ce quartier libre, qui fait partie intégrante de la ville (n’en déplaise à la mairie). On ne construit pas ici un en-dehors du monde, mais un espace ouvert, poreux et que l’on souhaite accueillant. En ces temps de crise sanitaire où la plupart des lieux de sociabilité que l’on peut trouver en ville ont fermé leurs portes, où certaines associations sont empêchées de mener leurs actions, il nous semble d’autant plus nécessaire de rappeler que la liberté de circuler et de s’organiser, encore en cours ici, est accessible à tout le monde.

En effet, alors qu’on entend à la radio que pour prendre soin de nos proches, il ne faut plus les approcher, nous on se dit à l’inverse que se retrouver pour flâner au grand air avec des gens qu’on aime, c’est fondamental. Qu’un monde où la sociabilité n’est permise qu’au sein du travail et de l’espace familial, pour beaucoup d’entre nous, ça ne correspond à aucun schéma connu. Que jardiner, ça peut assurer le bien-être psychologique de personnes qui se sentent vite coincées sans leur quelques m2. Qu’on n’a pas envie de se recroqueviller et que faire des trucs ensemble, c’est comme ça qu’on envisage l’apprentissage. Que pour continuer à se rencontrer, on a envie d’aller distribuer des légumes sur le rond-point d’à côté.

De fait, le quartier continue à vivre. Ses résident.e.s, humain.e.s, hérissons ou limaces, s’y déplacent librement, sans avoir à « attester » d’une bonne raison d’être là où illes sont. Les récoltes de légumes d’automne sont abondantes, et demandent à être partagées au plus grand nombre. C’est le moment de l’assolement et de la préparation des sols pour l’hiver. On ne peut pas mettre le vivant en pause. Depuis quand ne fait-on plus partie du vivant ?

Alors, n’hésitez pas à passer nous voir au quartier quand vous voulez. On vous invite aussi à soutenir autant que vous le pouvez les Jardins de l’Engrenage, aujourd’hui menacés d’expulsion, ainsi que d’autres espaces de liberté et de circulation qui se font expulser, ne peuvent pas voir le jour ou se maintenir. Faisons-les vivre et défendons-les !

Le Quartier Libre des Lentillères

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