Fête d’automne des Lentillères

Cet automne, on veut encore faire la fête !

Même si parfois, hélas, on passe plus de temps à remettre à leur place des relous qu’à rigoler, même si on est tristes qu’il y ait des agresseurs pour piquer dans nos espaces festifs, et même si on risque de se faire tabasser par des flics haineux en fin de soirée. 

Oui,… c’est vrai qu’on a pas encore bien digéré les frasques des flics lors de la dernière fête de la musique à Dijon : interventions musclées contre 2 sounds-systems, puis plus tard dans la soirée des municipaux épaulés par la nationale en roue libre dans la rue Berbisey (à base de gazages à bout portant, plaquages au sol et au mur, coups de poing, coups de matraques, incursion dans un bar). Des scènes de fin de soirée qui nous laissent à penser que tout ce qui déborde un tant soit peu du cadre lisse et aseptisé que la ville veut nous imposer ne sera désormais plus toléré. Et ça méritait bien ça dites-vous : il était plus de minuit, et on n’était pas encore au lit !! Des faits violents qui confirment que les nombreux cadeaux faits par l’Etat et la mairie à la police ces derniers mois ne font qu’accentuer la mutation des « forces de l’ordre » en milice armée.  

Alors, pour résister à un climat discipliné et maussade, on veut encore créer des espaces pour s’amuser, danser et écouter de la musique un peu fort (avec des boules quiès si on veut). 

Parce qu’on a pas envie d’abandonner l’idée de se sentir fort.es, de s’offrir de la joie, des émotions et de la puissance politique en faisant la fête ensemble ! A l’image de la dernière fête de printemps, inoubliable, fatiguante, carnavalesque et dansante. 

On veut encore voir des inconnu.e.s exécuter des pas de danses endiablés pendant la boum d’après-midi, nos ami.e.s sourire à dents déployées, et des gens avec des instruments nous faire guincher ! On a aussi envie de rencontrer des collectifs inspirants, de se faire croire que l’esprit de compétition c’est parfois ok lors d’un tournoi de punk-pong aussi mémorable que celui de l’an dernier, d’être ensemble devant un film et de manger le pain préparé amoureusement par l’équipe du fournil. 

On vous attend donc, sympas et content.e.s, du 14 au 16 octobre pour fêter les Lentillères et l’automne !

La circulation du Covid est toujours active dans plein de régions du monde, dont la France. Si tu as des symptômes ou un doute, ne viens pas !

PROGRAMME

Vendredi 14 octobre  

Cour de la Grange Rose

– 18h Réunion d’information publique sur les Soulèvements de la Terre et la mobilisation « Pas un bassine de plus » du 29/30 octobre visant à stopper le démarrage du chantier d’une MEGA BASSINE à Sainte Soline dans les Deux Sèvres. Les mega-bassines sont le symbole de l’accaparement de l’eau et de l’entêtement d’un modèle agro-industriel qui nous mène droit dans le mur. Arrêtons les ! 
Plus d’infos ici :
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/29-30-octobre-pas-une-bassine-de-plus

    – 19h Projection interactive. De nouvelles scènes du film collectif des Lentillères ont été tournées, mais il leur manque des bruitages… On va les enregistrer ensemble et en direct !  

    – 20h Cantine vegan 

    – 21h : Mascarade – Punk Riot grrrl acab – Grenoble 

Samedi 15 octobre  

    – 13h Cantine vegan

– 14h Présentation et discussion avec des habitant.e.s de la Baudrière, squat anarcha-féministe trans, pd, gouines à Montreuil.
Plus d’info sur labaudriere.noblogs.org

Au Snack Friche

– 16h Visite naturaliste baroque 

 Rdv cour de la Grange Rose

    – 17h – 20h  Boum-gaufres (en chaussons ou chaussettes)

Grande charpente

  – 19h Cantine vegan

   – 20h Concerts 

Cour de la Grange Rose

Ikewan – Blues touareg – Dijon

Trotsky Nautique – Variet’ française low-fi – Paris

A travers – Synthétiseur abrasif / batterie possédée – Bruxelles 

Soul of Bear – Techno-queer – Lille

– 1h  Dj set

Nouchine – Tropical-afrobeat – Dijon 

La  Goulue – Rythme frénétiques et enragés – Jura

Dimanche 16 octobre

– 13h Cantine vegan, par le foufournil des Lentillères 

– 14h – 18h Kermesse

Dalle Bmx 

Tournoi de punk-pong,  animé par Ventoline & Rastamirouf 

Jeux 

– 15h30 Visite du quartier

Rdv cour de la Grange Rose

– 16h30 Présentation et discussion avec des habitant.e.s de Bure, lieu de résistance contre l’enfouissement de déchets nucléaires. Qu’est ce qu’il s’y passe en ce moment ? Comment la présence de personne trans ou non-binaire en rupture avec l’hétérosexualité y change le militantisme ? 

Snack friche

– 20h Banquet ! 
La future cantine des Lentillères, en pleine construction – et qui n’attend que vous pour les prochains chantiers, nous prépare un banquet de clôture de la fête d’automne <3

Future cantine (à côté de la dalle Bmx)

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AGRESSIONS PAR PIQÛRE PENDANT LA FÊTE DES LENTILLERES


Triger Warning – Avertissement : Agression par piqûre, ce texte peut
redéclencher un traumatisme


On est triste et en colère d’avoir appris que des personnes avaient été
piquées à la seringue et droguées sans leur consentement, pendant la
Fête de printemps des 10+2 ans du Quartier Libre des Lentillères à
Dijon.

Ces derniers mois, cette pratique prédatrice se multiplie un peu
partout, dans les milieux festifs notamment. De ce qu’on a compris, il
s’agit de personnes qui piquent les gens à leur insu, en leur injectant
-ou non- des produits.  

Si on vous écrit aujourd’hui c’est parce qu’on souhaite affirmer notre
solidarité et notre soutien aux personnes agressées, et continuer de
lutter contre toutes les formes d’oppressions qui traversent notre
société et nos milieux d’organisation.

On se sent totalement démuni.e.s et dégout.é.e.s face à ce phénomène que
nous n’avons pas pu empêcher durant la fête de printemps.

Pourtant une team anti-relou était présente à chaque soirée. Il y a eu
des maraudes, de l’affichage de sensibilisation, des discours entre les
concerts, un numéro de téléphone joignable et des personnes visibles en
cas de problème. Il nous parait essentiel que nos moments collectifs et
festifs puissent être des moments inclusifs et agréables pour tous.te.s.
Ce sujet fera malheureusement maintenant parti des prochaines
organisations de nos soirées.

Pour l’instant, deux personnes ayant été piquées lors de la soirée du
samedi 28 mai sont revenues vers nous en décrivant les symptômes suivant
 :
    – vomissements
    – difficulté à tenir debout, à marcher droit
    – perte ou non de lucidité.  Une personne se sentait très lucide
mais son corps ne répondait plus du tout. (La deuxième personne était aussi
pleinement lucide mais ne savait pas bouger ses membres inférieurs).
    – black out  (perte de mémoire)
    – trace de piqûre

Une des personnes en question à écrit un texte que vous pouvez consulter
ici :
https://rebellyon.info/Temoignage-d-une-injection-de-drogue-s-en-24035

On souhaite dénoncer cette pratique dégueulasse et permettre aux
personnes présentes à la fête de revenir vers nous, de pouvoir avoir des
soins ou de rentrer en contact avec des personnes ayant vécu la même
chose si elles en ressentent le besoin. On est à l’écoute par le biais
du numéro de la team anti-relou (0758148272) ou via le mail
fetelentilleres2022@riseup.net

On tient aussi à préciser que ce texte n’a pas pour but d’incriminer la
drogue, les personnes en possession de drogue, les personnes qui
prennent de(s) la drogue(s), les personnes qui utilisent des seringues,
mais qu’il a pour vocation d’informer, de partager face aux intentions
malveillantes derrière les injections et distributions de drogues non
consenties.

Pour info, certains CHU ont mis en place des protocoles pour ces
situations spécifiques. Il est conseillé de se rendre rapidement à
l’hôpital qui pourra prescrire si besoin un traitement post-exposition
au VIH (dit TPE, à faire dans les 48h), et de faire un dépistage d’IST
(VIH, Hépatites B et C) dans les délais recommandés.
A Dijon, il y a aussi Conscience Nocturne, un collectif de prévention et
de réduction des risques en milieu festif. On peut les contacter en
dehors des fêtes pour avoir des conseils et de l’écoute attentive.

Les fêtes ce sont des moments sociaux riches et intenses, on y vient
pour s’amuser, boire des coups, écouter de la musique, retrouver ses
ami.e.s, rencontrer des gens et milles choses encore ! Nous continuerons
toujours d’avoir une vigilance particulière lors de ces moments et au
delà, mais nous voulons rappeler que venir faire la fête c’est aussi
prendre soin de ses ami.es, des autres, et que le bien-être de tous.tes
est une responsabilité collective.

Face à tout cela, on a envie de se sentir ensemble, de se donner de la
force, de rester soudé.e.s et de pouvoir se laisser emporter sans peur
par la foule. C’est dans ce mode là qu’on espère vous recroiser bientôt
sur une piste de danse ou au milieu d’une flopée de gens, car
aujourd’hui et pour toujours on emmerde très très fort ces piqueu.r.se.s
agresseu.r.se.s qui ne seront jamais les bienvenu.e.s dans nos fêtes et
dans nos vies.

A bientôt dans la foule ou pas,

Le Quartier Libre des Lentillères

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Spectacle COMBADEGO par la compagnie LEGOBOUM lundi 4 juillet à 20h à la Grange Rose

« Nous parlons aux amoureux.euses des mots, des amateur.rices de rap et de littérature. Métisse, notre langue vient à la fois des écrits classiques et des argots contemporains.
Nous parlons À celleux qui labourent volontiers leur terre intérieure, avec des
questions sur la condition humaine. À celleux qui partagent le plaisir
d’ouvrir une brèche sensible dans les jungles urbaines. »

Le spectacle est tout public à partir de 7 ans.

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JARDINER EN VILLE C’EST AUSSI RÉSISTER.

Samedi 11 Juin à 20h, Snack Friche au Quartier Libre des Lentillères.

Soirée discussion autour du livre Sous les pavés la terre. Agricultures urbaines et résistances à la métropole, en présence de son autrice Flamninia Paddeu.

4eme de couverture:


« L’agriculture urbaine va-t-elle transformer les métropoles ? En essor depuis le début du XXIe siècle, cette pratique connaît un regain d’intérêt qui s’inscrit dans la prise de conscience des ravages de l’agriculture conventionnelle et de l’urbanisation. D’autant que la pandémie de Covid-19 a questionné le mode de vie citadin, fondé sur l’inégalité sociale d’accès à la nature, l’artificialisation des sols et une dépendance considérable aux importations agricoles.


Dans les friches des quartiers populaires, les jardins partagés des centres-villes et les potagers en lutte, l’agriculture urbaine permet ainsi de produire, de résister et d’habiter autrement.

Issu d’une enquête au long cours dans le Grand Paris, à New York et à Détroit, ce livre porte sur les efforts collectifs d’associations et d’individus pour reprendre et cultiver la terre dans les métropoles. Au fil des récits recueillis et des parcelles arpentées, il restitue la pluralité des espaces et des pratiques socio-écologiques, et rend compte des alliances et des conflits qui se nouent autour du retour de l’agriculture dans les ruines du capitalisme urbain. »

Flaminia Paddeu, géographe, est maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord et chercheuse au laboratoire Pléïade. Ses recherches portent sur les enjeux socio-spatiaux et écologiques de l’agriculture urbaine, du glanage et de la cueillette dans les métropoles en France et aux États-Unis. Elle est membre fondatrice et directrice du comité scientifique de la revue Urbanités.

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Récit d’un carnaval haut en couleurs ! Que la fête continue !

Cet après-midi du jeudi 26 mai 2022, dans les rues de Dijon, le premier carnaval du Quartier Libre des Lentillères a déambulé de 14h à 18h. Un carnaval haut en couleurs, que les habitant.e.s du centre ville n’auront pas eu la chance d’admirer vu l’important dispositif policier déployé par les pouvoirs en place. Une compagnie de CRS ainsi que la brigade d’intervention et la BAC ont systématiquement bloqué les accès au centre ville : la municipalité est-elle si fébrile de voir s’exprimer dans les rues de Dijon toute forme de contestation, aussi festive et joyeuse soit-elle ?

Certains murs de la ville se sont ornés de tags et de collages au passage du cortège, et les habitant.e.s ont pu admirer de leurs fenêtres un florilège de costumes tous plus incroyables les uns que les autres. Renards par dizaines, oiseaux, dinosaures, kangourous, hérissons, poulpes, brebis et des dizaines d’animaux non identifiés entouraient une dizaine de chars – grenouille du jardin des Vaîtes, arbre du quartier, char bidon sur lequel jouaient des groupes, DJ mammouth, tracteurs et rosalies. Plusieurs groupes de musiques qui se succédaient, jusqu’au groupe de musique créole qui attendait le carnaval place Wilson, pour le raccompagner jusqu’au quartier libre des Lentillères.

Parmi les 600 personnes qui ont défilé cet après-midi, on trouvait bien sûr les dijonnais.e.s qui soutiennent l’occupation des Lentillères, et défendent la préservation des terres agricoles comme la prise en charge autonome du quartier qui s’y est déployée en 12 ans de lutte. Mais de nombreux soutiens sont également venus d’ailleurs, où des luttes similaires s’implantent comme aux Vaîtes à Besançon ou à la ZAD de la Chartreuse à Liège. Tous ces lieux revendiquent plus de gestion des espaces par les personnes impliquées et concernées, et ce, contre les décisions des bétonneurs déconnectées des enjeux des habitant.e.s des territoires qu’ils aménagent. Ces luttes ont pu s’exprimer durant le carnaval, place Wilson, pour partager avec les dijonnais.e.s, leurs combats et leurs victoires.

Des personnes impliquées dans la lutte du Quartier des Lentillères ont également pris la parole. Car défiler ensemble cet après-midi, c’était aussi exprimer publiquement un soutien inconditionnel et durable à l’entièreté de ce que sont les Lentillères, face aux menaces récentes de la Mairie d’urbaniser une partie du quartier et de délégitimer l’assemblée qui prend soin de cet espace depuis maintenant plus de 10 ans. Tout en essayant de se réapproprier la question de la préservation des terres, bien sûr.

Alors que l’après-midi s’était déroulée dans une ambiance joyeuse et festive, la police a tout de même tenu à gazer le cortège aux abords de la place Salengro alors qu’il tentait de rejoindre les Lentillères et l’avait clairement fait comprendre. Cafouillage dans les ordres émanant du commandement des forces de l’ordre ou pure provocation ?

Quoi qu’il en soit, que vive le quartier libre des Lentillères ainsi que toutes ses luttes sœurs, amies et à venir. Et que l’occupation dure encore les 10 prochaines années, dans la joie à l’image de ce WE de fête auquel vous êtes chaleureusement convié.e.s jusqu’à dimanche !

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